Le cuirassé "le Formidable" (1885)

Mais pourquoi s’embarrasser de tant de remords?
Pour des commentaires ne pas avoir le record,
Las ! Aux yeux du public cachez donc les détails.
Faites comme à l’époque, bâchez votre travail!

Un bien fin modéliste, voyant son oeuvre bordée
Avisa ses amis : voyez là compagnons,
Sans relâche au travail, grattons, râpons, ponçons, 
Pour qu'il puisse flotter, il nous faut continuer.

Bonjour Didier,

Magnifique travail ! La coque est-elle plus lisse après utilisation d'huile de coude?

A bientôt

Gilles

Bonjour les amis, me voici (encore) de retour
Les vacances furent-elles bonnes à votre tour ?
Sur notre métier, remettons-nous à l'ouvrage,
Puis parlons-en et montrons ici des images.

J'ai très envie de vite avancer ce bateau
Alors accélérons notre rythme il le faut
Comme hier je reviendrai vers vous par quinzaine
Mais, si j'avance bien, une fois par semaine.

Je vous rappelle notre dernier moment :
« Je poserai une mixture, un ciment,
Un mélange de colle à bois et de sciure
Couvrant la coque qui n'en sera que plus dure ».

J'ai posé la dite mixture l'autre nuit
Et ma coque se transforme en peau de kiwi.
Il me faudra donc la poncer je l'imagine
Avant de la recouvrir de couches de résine.





De la résine ? Mais j'ai du vitrificateur
Et, pour du bois moulu, un fond de durcisseur
(Acheté à tort) de la marque Xylophène
Plein de solutions quoi ! Je ne suis pas sans peine.

Nota bene :

Cent lignes pour une idée ? Ce type est rasoir !
Vous avez raison je suis vraiment très bavard,
Un conseil ? Ne considérez que mes images
Et ne me lisez pas, ce sera bien plus sage !

Vous me ferez cent lignes a dit le professeur,
Aussi il s'attela à ce rude labeur
Mais il les fit en vers et les foules ébahies
Ecoutèrent chaque quinzaine les bruits de l'établi.

Continuez, cher ami, de si bien raconter
La venue à la vie de ce vaisseau si beau
Qu'on le dit Formidable avant même d'être à l'eau
Et que son concepteur puisse enfin arrêter.

Bonjour à tous et à chacun, joyeux compagnons "forumistes"

J'ai, voyez-vous, songé à la propulsion
Me devant percer la coque avec précision
Je réalise ce petit dispositif
Qui, je crois, m'y aidera sans être craintif.







Et voici enfin la coque percée au coeur.
Traversant les lattes, un trou pour chaque moteur
C'est vrai, au final, tout avance et tout se loge
Sur leur fixation maintenant je m'interroge



Cette coque ne saurait être terminée
Sans la pose d'une fine chose à cintrer
Avec ce petit système, qu'on se le dise
Je parle, vous l 'aurez bien compris, de la lisse.





Et la voici posée à sa place au plus haut
La découpe est la porte d'entrée du bateau
S'y fixera plus tard de biais une échelle
Qu'on nomme coupée, si mémoire m'est fidèle ?

Bonjour Didier 44 , bonjour Gilles , Olivier bonjour à tous ,

Très beau travail qui donne envie de caresser le bois , de le renifler , de lui parler car si l'on y prête gare , lui ; comme du pain qui sort brulant du four nous " cause " nous confie ses secrets ! Bravo !!!!

Amitiés Claude-Yves-Pierre

Bonsoir Didier 44
Merci pour ces rimes et ces descriptions, toujours aussi plaisantes et intéressantes.
Pour une raison inconnue, depuis votre retour de trêve estivale, vos photos sont devenues des vignettes : mon ordinateur, peut-être ? mais il n'y a que vos images récentes qui subissent ce rétrécissement. Auriez-vous changé de faon de les transmettre ou de les héberger ?
Cordialement
T-A-F

Bonsoir T-A-F, Régis, Claude, bonsoir à tous

Juste une réponse sur le choix des vignettes. Mes textes sont longs et, par réflexe, pour compenser, j'ai réduis les images à des vignettes ! 
C'est une gaminerie, , mon prochain envoi (dans une semaine ou une quinzaine, je vais reprendre des cours de sculpture et mon navire se construira sans doute moins vite) se fera avec des photos comme "jadis" = avec une taille plus grande.

Bonjour à tous et à chacun

Pour le pont je l'ai souhaité d'un seul tenant,
En CTP bouleau, bien solide vraiment
Comme souvent il vient de Cap-maquette à Nantes
J'y dépense tous mes deniers, je suis leur rente !





Il est temps aujourd'hui de faire une photo
Surmonté du canon, pour voir s'il reste beau,
Mais que cette proue est bien laide, la coquine,
Il me faut très vite la combler de résine



On s'étonne aujourd'hui : « que ces huit vers ? C'est court !
Tu nous as habitué à de plus longs discours.
Et tout ceci pour un labeur de deux semaines ?
Comment expliquer ce manque de peine ? »

Mes chers amis je n'ai fait qu'enduire et poncer
Sans trêve, sans passion et sans me reposer
Poser mon mastic fut ma seule tâche
Cette quinzaine fut fastidieuse, la v.che !

Je pensais que c'était un cuirassé, en fait ce serait plutôt une galère ?

Et pour une galère, à mon humble avis, le canon fait trop moderne …

Bon courage à toi pour la suite qui, j'espère, sera plus plaisante.

Bsr à vous hardis navigateurs

Comme a dit Descartes : "Je ponce, donc j'essuie"

Courage, Didier. Nos pensées t'accompagnent.

Bonjour à tous et à chacun

Ras le bol aujourd’hui d’être seul dans mon coin
A bidouiller pour mon navire tous ces machins
Besoin de voir du monde, rencontrer mes paires,
A plusieurs amis, tout devient plus simple à faire.

Mais quelles tâches ne puis-je mener solo ?
Couler mon lest en plomb sans gaz ni réchaud.
« Mais nous avons ceci au club, je te l’assure,
Couler un lest en plomb n’est pas une aventure ! »

« Ne l’avons nous pas déjà fait pour un géant
Ce voilier de deux mètres cinquante d’empan ?
Tes p’tits lingots pour nous ne sont pas un problème.
Allez, on va les faire ensemble, tu t’ramènes ? »



Et me voici à faire mes godets en bois
A rassembler gants, casseroles, tout ce qu’il faudra.
Et bien sûr mes vieux tuyaux en plomb mis en réserve
On les fondra demain. C’est à cela qu’il servent.

Et voilà mes trois mousquetaires à leur réchaud
En bout d’bras une rapière pour chalumeau
Mais pour le moment pas de vin, ni de bouteille
Ce qu’on verse ici n’est pas du jus de la treille !










Ouf, merci mes amis, mes lingots sont coulés !
Ceci grace à vous, que vive notre amitié.
Comme au fond d’une huitre une perle luisante
Repose, solitaire et se met en attente.

De toutes ses sœurs qui bientôt la rejoindra
Coincées entre les couples roides, tout en bas.
Stabilisant de leur masse ce grand navire
Qui ainsi fort rassuré aujourd’hui respire.

Bonjour à vous hardis navigateurs

De ce fringant coursier encore en gestation
Sur la dernière photo on peut voir les moteurs
Sans brosses comme il se doit pour un si fier navire
Qui vont lui conférer une vitesse d'avion
Pour fondre tel un aigle descendant des hauteurs
Sur ses ennemis pantois qui s'attendront au pire.

Bonjour Didier , bonjour Corwwïn , et tous !

Bravo ! beau travail ! J'ai hâte de le voir naviguer !

Amitiés C-Y-P

Le voir naviguer ? Je ne suis pas si pressé
Car il me quittera dès l’instant achevé.
Le bonheur de construire est aujourd’hui ma cible
Je veux le faire durer le plus longtemps possible.

Faire durer… c’est bien aussi la (dé)raison
Que j’écris ici avec la complication
De m’exprimer comme un petit pédant poète.
C’est pour prolonger mon projet, soyons honnête.

Sous nos yeux ébahis Pénélope revit !
Bientôt une trirème viendra-t-elle sous nos cris
Des charpentiers d'Athènes rappeler le talent
comme ce Formidable d'un passé plus récent ?