Goélette Nillop

Une petite bizarrerie pour finir,  il y a deux pitons en laiton tout en haut du mât d'artimon, sur la face avant.

L'un des deux,celui du haut, est utilisé pour le Maroquin qui est fixé dans la têtière de l'artimon, un peu comme le bou't de relevage d'un safran de dériveur et passe dans une gorge sur l'arrondi de la pièce de bois en tête de mât, puis dans le piton du haut...

Le piton en dessous ne sert à rien, apparemment, sauf à empêcher le noeud de capelage des galhaubans de glisser, mais comme la corne de la voile aurique (misaine) déverse pas mal sous le vent je me demande si d'origine , il n'y avait pas une seconde écoute , pour contrôler le dévers du haut de la voile...

Ce genre de montage se voyait en particulier sur les goëlettes équipées d'un wishbone, solution que Tabarly avait recrée pour exploiter un trou de jauge dans les règlements de l'IOR (International Offshore Rule, la jauge anglaise de course au large , pas la banque de La Mafia et du Vatican).

L'espace entre les mâts est un trapèze mais la jauge IOR le taxait comme un triangle. Certaines goélettes de course utilisaient parfois une voile supplémentaire ,   bizarre , appelée Fisherman et ressemblant à un foc monté à l'envers, pour remplir ce trou, mais la solution du Wishbone était plus efficace.

On dirait qu'il y a le même piton sur la goélette de T.A.F., ou je me trompe?

Bonjour Lasérologue

Le piton du haut a un double usage :
- la fixation  du maroquin 
- guide pour le pataras de l'artimon

Ce pataras, partant du tableau arrière vient passer dans un premier piton à l'arrière de la pièce de bois en tête de mat, chemine dans une gorge creusée dans l'arrondi de cet écarteur puis passe dans le piton du haut avant de venir se fixer au piton inférieur. 
S'il était fixé au piton du haut, le noeud risquerait de l'empêcher de bien se positionner dans la gorge.

Sur cette photo, le pataras est sorti de la gorge, ce qui permet de bien voir le montage

Merci de la photo, moi j'avais monté çà autrement, il y a deux gros trous Diam 4mm) dans la pièce de tête de mât , j'ai percé 2 trous de 15/10° dans le sens radial pour aller de la gorge à chacun des deux gros trous, qui sont assez gros pour contenir un noeud d'arrêt (demi noeud).

C'est le même montage qu'on trouve sur les pales de safran de dériveur (Laser, anciens 420 et 470...etc pour le bout' qui sert à relever ou baisser la pale de safran dans un départ de plage

 Le trou en bas à l'arrière donne la fixation du pataras (je n'avais pas de piton et c'était pas mal délaminé du coup j'ai saturé d'époxy et remis des bouts de placage d' acajou collé à l' époxy) et le trou du haut sert de point de départ au maroquin.

Il y a un troisième trou de seulement 2mm au coin inf.avant de la pièce, que j'ai utilisé pour le capelage des galhaubans ... du coup le 2° piton peut servir pour une éventuelle écoute prenant le pic...