Goélette Nillop

Bonjour à tous

Dans un post sur un Nillop Petrel J 0,75 ICI Lasérologue évoque un Nillop 2 mats.
Le catalogue de Mr Lambotte - représentant Nillop - indique dans le bas de la page 4 : "Nous construisons sur commande des modèles de grand luxe "HORS SERIE", tels que le SEA-BIRD, bateau avec lequel le journaliste américain PIDGEON a fait en solitaire le tour du monde - Goélette de 1,25m - vedette automobile de 1m - Bateau à voile de compétition, etc... NOUS CONSULTER "




Thierry Vincent, sachant mon intérêt pour Nillop, m'avait en début d'année signalé qu'un de ses correspondants britanniques avait une goélette de 1m de coque dont il m'avait fourni quelques images.

Un modèle identique a été vendu aux enchères quelques semaines plus tard à Chartres. je m'y suis bien sûr intéressé. Mais j'ai trouvé face à moi un enchérisseur déterminé et j'ai lâché l'affaire à un peu plus de 400€, ce qui avec les frais faisait plus de 550€.
C'et probablement le modèle évoqué par Lasérologue dans son message cité ci-dessus.


Image récupérée sur le catalogue en ligne de la vente
J'ai depuis trouvé un troisième exemplaire de ce voilier que j'ai pu acquérir et qui nécessitait peu de travaux : juste refaire les mats totalement vrillés et remplacer et refixer le bout dehors cassé. c'est chose faite :



On retrouve toutes les caractéristiques des NILLOP de luxe : coque en contreplaqué ; voiles avec têtière en contreplaqué, bordures gansées et fausses coutures marquées à l'encre noire ; tendeurs de haubans en fil électrique ; taquets bien spécifiques ; bouchon de coque sous une cabine amovible calée par des baguettes sur le pont, bouée de sauvetage... 

Manque juste sur mon exemplaire le logo Nillop à l'étrave bâbord, alors qu'il était présent sur l'exemplaire vendu à Chartes. Peut-être une reprise de la peinture, même si ce modèle n'a semble-t-il jamais navigué, ayant passé sa vie dans la vitrine d'un marchand de jouets à Cannes puis dans le grenier d'un des héritiers de la commerçante.

La coque mesure 1m de long par 30cm de bau et pèse 6,5 kg. et avec le bout dehors, la longueur est de 1,25m pour une hauteur totale de l'ordre de 1,4m.

Une inconnue demeure pour moi : est-ce la goélette de 1,25 m du catalogue Lambotte ? et la référence serait alors la longueur hors tout et non celle de la coque. Est-ce le Sea-Bird ? Mais si il a existé de très nombreux modèles de Sea-Bird, celui de Pidgeon n'était pas une goélette. Ou est-ce encore un autre modèle ?

Ca ressemble fort à ce que j'ai pu voir...en effet.
Le Sea-Bird a été décliné en plusieurs tailles , celui de Jacques Perret , construit à Martigues faisait 7M50 de coque , basé à Honfleur, et dénommé MATAM , il avait été acheté avec l'argent du prix interallié.
La version agrandie , qui a fait le tour du monde avec Pidgeon comme skipper faisait un peu moins de 11 M et était non plus dénommé Sea-Bird mais Islander dont il était un agrandissement "au pantographe" avec sans doute un échantillonnage de charpente renforcée...après pour le gréement c'était selon (sloop, cotre, sloop à tapecul avec une queue de malet) car ce plan de coque était vendu par la revue nautique américaine "The rudder" et c'était considéré comme un excellent bateau de mer à très bas prix (le premier exemplaire avait bénéficié de la promotion d'une transat en équipage USA / Europe.

Le roof Nillop n'est guère fidèle et le gréement non plus ...on m'avait proposé de le restaurer,  puis quand son aspect joujou a déplu de le racheter...ce qui est quasiment chose faite...si je pouvais avoir une photo de profil pour refaire le safran de gouvernail çà aiderait...

Bien cordialement

Bonjour Lasérologue

La largeur du safran est de 9 cm

merci beaucoup
Voici le kit Air-Mer de la goëlette "Islander" (celle de Pidgeon en version 10 M) dont le gréement est assez semblable à celui de la goélette NILLOP (à ceci près qu'il y a un seul grand foc et pas de trinquette bômée

https://aero-modelisme.com/modelisme-naval-plan-voilier-sea-bird-islander-airmer/

et ici la genèse du Sea-Bird ,le "Petit frère aîné" de l'Islander, le bateau de Perret et Collot (Perret, très traditionaliste orthographiait d'ailleurs sibbeurde, juste histoire de rigoler

https://voilesetvoiliers.ouest-france.fr/culture/matam-un-bateau-de-legende-4ba5a40c-9888-5d46-b378-6c9526ecdcf3

Effectivement, les plans de ce kit Sea-Bird Islander rappellent fortement la goélette Nillop, avec un passage de la longueur de la coque de 0,75m à 1m




Alors, le voilier présenté dans ce post pourrait être le Sea-Bird de Nillop et la goélette évoquée dans la catalogue Lambotte pourrait avoir une coque mesurant 1,25m... 
Si on reste dans les mêmes formes générale, cela serait un très beau bébé, pesant de l'ordre de 12kg. Pas un jouet pour petits gamins...

Bonjour TAF, Laserologue, bonjour à toutes et à tous.
Merci pour la présentation de ce modèle Nillop qui m'était inconnu.
Islander de Harry Pidgeon était gréé avec un tape-cul aurique si l'on se réfère à la photo  la plus diffusée.
On peut rapprocher du modèle que vous nous présentez une jolie petite maquette produite par Air et Mer.

Bonjour Laserologue  , TAF , Mr De Vogu'enmare , Corwïn , Olivier , Bonjour à tous !

  Je suis ces échanges sur le forum qui me passionnent , voilà un (une ) voilier qui me plairait de construire , j'adore ce coté rétro et moderne en même temps de cette goélette NILLOP ou assimilés . Merci à vous tous !!!!!!!!!!!!!!!!!

                                             Bien à vous                                C-Y-P

Je vais bientôt attaquer (j'espère) , la restauration de la Goelette NILLOP, à moins que le Roland de la Poype ne passe avant (j'ai eu du mal à dénicher le mât en alu qui ne se fabrique plus)

Les mâts de la Goëlette sont tordus mais je pense les redresser sans trop de soucis, par contre il me faudrait le croquis coté des barres de flèche du mât d'artimon, style boomerang , qui sont plus grandes que celles des petrel/cormoran,et portées par deux chouquets latéraux au lieu d'un seul devant sur les petits Nillop.

 Eventuellement aussi celui du gouvernail (qui manque, et le trou de jaumière est bouché avec de la colle, j'espère qu'il n'y a pas de voie d'eau sournoise), j'hésite à mettre un tube de jaumière en laiton.

Le plus gros souci ce sont les voiles qui sont piquées et décolorées même si encore solides et navigables , le foc bleu est bon, à peine défraîchi  , mais la trinquette , originellement jaune (probablement le même que la GV du Cormoran) est délavée et piquée , comme la GV rouge (le même que le foc du Cormoran et la GV de mon Petrel) et la plus amochée est l'artimon car originellement blanche...

J'ai vu sur ce site des voiles refaites avec le galon , les ganses, les goussets ...etc avez vousles adresses/références de ces tissus et galons?

Est il envisageable d'utiliser des teintures sur du tissu blanc? 
Ca dépasse probablement mes compétences de couturier (j'ai fait plusieurs jeux de voile très corrects en tissu léger mais là çà mérite mieux et je m'adresserai sans doute à une retoucherie...

Bonjour Lasérologue

Ma goélette Nillop est en Normandie : je ne peux en faire actuellement des relevés.



Mais j'ai posté plus haut une photo du gouvernail

J'ai du refaire la barre de flèche qui était manquante. Je l'ai faite sur le modèle de celle de l'Alcyon, également en Normandie comme la plupart de mes Nillop.
C'est un agrandissement de la barre de flèche des Pétrels et autres Cormorans, évidée dans la partie la plus large de part et d'autre du mat

Refaire des voiles de Nillop est assez simple.  Allez dans un bon magasin de tissus -et ils ne manquent pas au pied de Montmartre- avec une voile existante et on vous proposera un assez large choix de cotons dans des teintes et épaisseurs correctes. Pour le blanc, le passage dans un bain de thé assez fort évite une couleur trop "neuve"mais on trouve également des écru bien adaptés.
De même, vous trouverez de la ganse qu'il faudra peut-être aussi teinter légèrement au thé. Elle se pose simplement  pliée en deux à cheval sur les bordures, excepté sur la chute qui est faite de la lisière du tissu. 
Faire ces voiles Nillop est en fait plus simple que s'habitude : on ne fait aucun ourlet !
Et, sur ma goélette, aucun gousset de latte.

Ensuite, il faut tracer à l'encre noire spéciale tissu les fausses laizes selon le modèle d'origine. 

Votre goélette, c'est bien celle vendue à Chartres au printemps et dont j'ai également mis en ligne une photo ?
Je pensais qu'elle avait sa trinquette comme son artimon en toile écrue.
Mais T Vincent m'a aussi passé des images d'un troisième exemplaire connu, en Angleterre, dont la trinquette et l'artimon sont jaune paille très clair.

Je ne sais pas si ce sont les ventes de Chartres , je sais seulement qu'elle a été achetée dans une vente aux enchères en vue d'une expo Jacques Perret (grand promoteur du Sea-bird) si je l'avais restaurée pour eux elle aurait été baptisée MATAM...mais l'aspect jouet bariolé a déplu, il faut dire qu'ils sont très "trône et Autel catho tradi costume strict et cravate en place" , ils ont préféré une maquette plus léchée du Sea Bird et sans doute plus authentique...de toutes façons Pollin n'a pas du fabriquer des pleins wagons de cet engin, contrairement au Petrel qui a dû être produit à qq centaines d'exemplaires.

Le foc est bien jaune mais il faut savoir que le pigment jaune est celui qui supporte le plus mal les UV et là elle a dû moisir longtemps trop près d'une fenêtre

La goélette Nillop "MATAM" de Perret  se refait gentiment une santé , il y a eu qq pièces à sauver à la résine ou colle epoxy (les taquets qui commençaient à éclater pour cause de clou rouillé,  les têtières de voile (délaminées, pareil pour la crémaillère de barre, mais dans l'ensemble c'est très sain)

Ma peinture est protectrice mais pas parfaite, je n'ai pas décapé entièrement , juste fait sauter les écailles quand çà ne tenait pas et poncé légèrement...j'utilise de la Hammerite blanc brillant (peinture sur fer de très  bonne qualité mais qui ne se tend pas très bien ) pour faire une sous-couche qui neutralise la rouille des clous, la laque Valénite pour les finitions, qui met longtemps à sécher mais se tend très bien...

Comme il n'était pas question de faire faire un pot de 2Kgs au colorimètre chez Leroy Merlin j'ai pris un vert "basque" pour la valénite destinée aux oeuvres vives et aux fargues, que j'ai éclairci avec un peu de peinture blanche hammerite , c'est un peu différent de la teinte d'origine mais çà reste correct.
Vernis brillant pour le pont, le Libéron bistrot brillant est un peu moins bon que le Tonkinois ou l'Epifanes, mais çà rend bien quand même.
Après il y aura les mâts à redresser le gréement dormant à refaire et certainement 2 voiles sur les quatre (les blanc écru, très abimées par des fientes d'oiseau, le bateau a dû séjourner dans un grenier.

Ca sera intéressant à régler pour naviguer...et quel gros pépère bien ventru et encombrant : 1M02 de coque sans le bout dehors (mangé aux courcoussons et cassé)  mais pas moins de 32 Cm de largeur au maître bau cad un poil en dessous de la limite du 1/3 ...c'est çà les gènes américains du Sea-Bird çà vient de leur école de dessin des bateaux larges (catboats et sand-baggers).

Normalement avec une quille aussi longue et un gréement aussi divisé çà doit aller droit, et en plus l'artimon est monté sur un pied de mât réglable (le même que sur l'Alcyon) donc on doit pouvoir optimiser l'équilibre sous voile assez facilement.

On voit que Pollin-Nillop devait être une menuiserie semi-industrielle (ou sous traiter ses pièces dans une telle menuiserie)  il y a une certaine rationalisation des fournitures même mini champlat de pin  pour faire les fargues et le calage de la cabine, pièces identiques au reste de la gamme. Il y a un numéro 153 au crayon sous le vernis du pont caché par la cabine et un N° 153 A sur la face inférieure de la cabine, çà doit être des références internes de pièces ou de sous-ensembles...
C'est assez caractéristique de la plaisance contreplaqué démocratisée des années 50 : Les Vaurien, Mousse,  Corsaire...etc étaient fabriqué en "grandes" séries (pour l'époque et pour de la construction de plaisance, avec des faibles marges) ...Les NILLOP ne devaient pas être donnés mais ils utilisaient de vrais procédés de série ce qui est rare pour du jouet construit en bordé sur membrures

n bordé s

Bonjour Lasérologue

Avez-vous le système de tenue du bout-dehors ?
Sur la mienne, il y a juste deux pitons, un à l'étrave et un quelques cm plus en arrière.
Le bout-dehors est affiné à son extrémité arrière de sorte qu'il se bloque dans le second piton. Pas très élégant...

Même montage sur la mienne : 2 pitons de diamètre différent, une solution simple et efficace qu'on trouve sur mon Ailsa...Il n'y avait plus le piton de sous barbe dans la coque, juste le  trou.

Je vais mettre des pitons neufs en laiton ça sera plus sain même si non conforme

Il y a une quille centrale en Contreplaqué épais (et probablement une serre - bauquière autour du bateau, sous le pont en CP mince qui sont les seules pièces structurelles qui peuvent  reprendre les efforts du gréement.
l'avant est fait de 2 blocs taillés de part et d'autre de la pièce de quille et appuyés sur le couple N°1

Les bateaux en CP des années 50 c'était aussi une certaine austérité et l'imagination au pouvoir : Le Vaurien n'avait que quelques poulies (comme le Laser avant le kit XD) et les taquets coinceurs (Curry Klemme ) étaient considérés comme bons pour les efféminés yachtmen d'avant guerre, jamais montés sur les bateaux d'école des Glénans, très puristes, et longtemps interdits en régate par la jauge.
Les bateaux de Pollin sont très ingénieux de ce point de vue là: les taquets (qui sont merdiques à utiliser avec leurs cornes trop courtes  ont le fil du bois en travers contrairement à NOVA, VG, Tirot...c'est une hérésie mais çà vient de ce qu'ils sont tirés d''une moulure faite à la toupie puis découpée en travers comme un saucisson. Les mêches de gouvernail et les mains courantes du rouf de la goélette sont fait en découpant des cintres en fil d'acier plastifié, les curseurs des haubans en fil électrique..etc...

Vers 1950 on en était à une France travailleuse coupée entre Gaullistes et Communistes,au sou à sou,  à une austérité de bon aloi, à une 2CV ou une fiat 500 sans relais de démarreur (on tirait avec un câble sur le contacteur 60 Ampères) à une coccinelle VW sans pompe de lave glace (le système fonctionnait avec la pression d'air de la roue de secours...et ce jusqu'au milieu des années 70

Ceci dit ils ont eu le bon goût de passer l'intérieur au black varnish goudronné et de prévoir un bouchon (bien moins cher que les écoutilles anglaises en laiton ovales ...Cà évite la délamination de ce contreplaqué qui n'est pas du Q-Ex ni du Marine collé à la résorcine ou à la PU.Du coup çà ne vieillit pas trop mal et çà donne des bateaux légers pour leur taille.
Les bouchains vifs en contreplaqué c'était décrié par les Yachtmen traditionalistes : Fernand(dit tonton) Hervé, le constructeur Rochelais qui faisait des Caneton de course à La Rochelle était furax quand au salon nautique de 1955 (sur les bords de la Seine à Paris, çà ne coûtait pas cher) il a vu débarquer le Vaurien , vendu 5 fois moins cher que le Caneton , il gueulait presque au complot communiste (ce que Madame Hélène  Viannay,grande résistante  patronne des glénans et mariée à un grand résistant marqué à droite était très authentiquement).
 Le père Chevallier (qui doit avoir 100 ans ces jours ci) me l'a raconté, il s'en tord encore de rire...bref pas étonnant de ne pas trouver d'accastillage sophistiqué sur les NILLOP c'était dans l'air du temps

Petite question en passant à propos des NILLOP "De Grand Luxe, Hors série":

Le catalogue Lambotte mentionne ds productions sur commande à savoir:

La Goélette Sea-Bird / Islander (elle existe , il y en a apparemment 3 exemplaires connus, la vôtre, la mienne et une en Grande Bretagne)
Un voilier de régate sophistiqué Classe 1 mètre (Il existe, c'est l'Alcyon, avec un gouvernail Braine sur tableau arrière dont au moins 2 exemplaires sont tracés)

Et ...une "vedette automobile de 1 mètre" ...que je n'ai jamais vue mais que j'imagine à bouchain vif (ce qui permet de déjauger si le moteur est suffisamment puissant ce qui ne devait pas être le cas à l'époque , sauf en installant un moteur à essence, sacrée bête à chagrins).

Sait - on à quoi ressemblait cette "vedette automobile" NILLOP?

Bonjour,

Cela fait bientôt 2 ans que je cherche cette "vedette automobile" avec pour seuls indices sa longueur et probablement un pont traité de la même manière que sur les voiliers. Quelques taquets peut-être pour faire croire qu'in peut l'amarrer à un quai et éventuellement le logo Nillop s'il n'a pas disparu...
Pas grand-chose donc...
Une coque à fond plat ou en Vé ?
Une cabine ? Amovible pour accéder au moteur et calée sur le pont par deux baguettes comme sur les voiliers ? POur moi, le terme vedette renvoie plutôt à un modèle avec cabine : sinon, c'aurait probablement été un "canot automobile" 
Une ou deux hélices ? Je pense plutôt à une motorisation électrique plus simple et "moderne" que la vapeur ou l'essence. Mais sans certitudes aucune.


Je cherche aussi vainement jusqu'à ce jour les petits canots : Canot, Sarcelle ou Pirate. J'en ai juste vu un passer sur Ebay qui avait encore son logo mais dont le vendeur demandait un prix pour moi excessif. Cela donne un bon complément d'identification par rapport au catalogue Lambotte lui même assez juste dans ses représentations.


Il faut parfois avoir l'oeil : quand j'ai acheté ma Tartane elle était dotée d'un gréement "intéressant" pour une coque non lestée et son logo était illisible du fait du vernis sombre dont toute la coque était recouverte : 



Elle est aujourd'hui plus proche de l'original même si j'ai choisi de lui faire une voile de couleur alors que le catalogue précise  "shirting blanc" 



Enfin, la rédaction du catalogue me laisse penser que le Sea-Bird et la goélette de 1,25 m peuvent être deux modèles différents. Ce qui permet de chercher aussi ce Sea-Bird qui ne serait peut-être pas une goélette, ou une goélette dont la coque seule mesurerait 1,25m !

NILLOP était une maison sudiste, j'ai vu passer sur E Bay un Petrel qui était en Corse et j'ai acheté mon Cormoran à Montpellier et mon Petrel entre Marseille et Toulon.

C'est probablement là qu'il faut chercher.

La Tartane est un joli objet décoratif mais question navigation çà doit être aussi mauvais que les Berckois à cockpit ouvert de Borda.
Bravo pour votre restauration c'est vrai que le gréement initial n'était ni méditerranéen, ni beau, ni fait et ni à faire...

Ma goélette vient d'un fond de magasin Cannois...

Elle n'a pas dû se vendre (trop cher puis démodée , un peu comme la vedette électrique Voguenmer)et "en même temps" elle devait faire une jolie réclame de vitrine...avez vous demandé à cette commerçante des détails sur les NILLOP et sur la fameuse vedette?

Petite question, le curieux ber en Vé un brin post-cubiste façon façade de la Poterie d'Accolay au temps de sa splendeur est il aussi une production Nillop allant avec le bateau?

J'ai acheté ma goelette à un neveu et héritier de la propriétaire de la boutique de jouets, qui a du fermer au décès de celle-ci il y a plusieurs dizaines d'années. La goélette est restée ensuite dans le grenier de l'héritier. Il n'avait pas d'autres Nillop dans les jouets qu'il avait récupérés.

Le ber m'a été livré avec le voilier est est certainement d'origine.

Mon Alcyon dispose d'un ber de même style mais plus léger !

Sympa l' Alcyon, avez vous essayé de le mettre sur l'eau? le Braine est certainement d'origine, il mériterait de remplacer correctement la barre transversale  genre barre à tire veilles...

Je vais faire la même en plus petit sur mon Cormoran car j'ai installé un Braine sur l'emplacement du gouvernail d'origine mais ce n'est pas parfait et je pense que ce sera bien meilleur en remettant le gouvernail d'origine bloqué dans l'axe et en mettant un safran sur tableau façon Alcyon , avec braine pour tracer droit (même problématique que le Penduick VI, sauf que c'est un aileron fixe.)

Ca sera juste une ferrure de fémelots à mettre sur le Cormoran, il ne sera pas dénaturé et je pense que pour le coup il filera droit

J'ai deux véritables 1M de course des années 60 , un albatros Ramette et le magnifique bateau en acajou"Roland de la Poype" avec un Braine+ Vane et sur ces deux là le gouvernail est nettement séparé de l'aileron de quille et reculé quasi au maximum, même si ce n'est pas sur le tableau...

La Goélette ...ben je pense qu'avec sa quille longue , son safran et ses emplantures de mât réglables elle doit aller droit même si pas vite, le Sea-bird en vraie grandeur était réputé pour tenir très bien son cap barre amarrée

Bonsoir,

Je n'ai pas mis à l'eau mon Alcyon.

En fait, même si à l'expérience ils s'avèrent assez robustes, je ne mets pas à l'eau mes Nillop anciens. Pour les faire naviguer, j'en fais une copie. Je me suis ainsi construit une série de Canetons, un Petrel et un "inconnu" de la classe Junior 0,75m plus étroit que le Petrel, avec le lest incorporé dans la quille. 
Je n'ai pas fait de copie de Cormoran, mais en répare un dont le pont avait été largement ouvert pour mettre une radio-commande. Il sera recloué et repeint : il pourra naviguer sans risques de dommages.

Je n'ai pas fait de copie de l'Alcyon. Ni de la goélette 

AMHA , avec un peu de peinture et de réparations , ces bateaux NILLOP ne risquent rien à aller sur l'eau,c'est sérieusement construit, même si ce n'est pas du bois massif creusé. 
J'ai remis en service le Petrel en mer, il faut dire qu'il était quasi neuf, juste un coup de peinture à donner et qq bricoles à faire, il prenait qq gouttes d'eau mais bon , rien de grave et les joints n'ont pas bougé

Il faut mettre beaucoup de quête avant car il est ardent, le gars qui a collé un bout dehors et un grand foc sur son Petrel après avoir découpé le faux gouvernail et l'avoir refixé à l'arrière (avec une fausse barre fixe en trompe l'oeil) l'a peut-être dénaturé du point de vue du collectionneur mais c'était logique du point de vue "voileux"

Le Cormoran était un peu plus usagé mais très sain et en 2 H de Luco il n'a pas pris une goutte d'eau, la peinture goudronnée dedans les protègent bien...et quand on les reprend, il faut bien imprégner les tranches du CP , ou les traiter à l'epoxy

Après , il y a toujours quelques petits bobos: mon Tom Thumb d'avant guerre, enfin mis au point et qui cavalait comme un petit fou a eu un souci (il est fait en tranches et le joint a commencé à s'ouvrir, j'ai du injecter un peu d'epoxy), le fond du cockpit du caneton (très léger), s'est fêlé ...mais bon, çà fait partie du jeu, tout çà

La seule vraie grosse tuile çà a été l'attaque d'un crétin de cygne sur mon "Clapotis" fraîchement restauré, agressif délibéré et acharné, ce volatile qui a fracassé le mât et déchiré la voile, sur le lac Daumesnil ...mais avec les colles modernes çà se répare assez vite.

Au plan général c'est intéressant de faire naviguer ces jouets car on comprend pourquoi certains ont eu du succès (les AILSA par exemple, qui, notoirement,  étaient soigneusement testés avant fabrication en série) et d'autres... non... et on (re) découvre les recettes pour améliorer les canards boiteux...Ceci dit il y a des bons bateaux qui ne se sont pas vendus et des bateaux pas terribles mais pimpants et accessoirisés qui se sont bien vendus .

J'ai continué la peinture et redressé les mâts : Ils étaient incroyablement "flambés", il n'y a qu'à voir la photo "vente de Chartres", en particulier l'artimon (à cause du pataras et du fil de cuivre tendu sur l'arrière du mât.

Mais heureusement il suffit de gratter le vernis (lame de couteau, et de les immerger 1H dans la baignoire avant de les redresser prudemment à la main, en contre arc , en attendant une minute...et c'est quasiment droit...le hêtre à mémoire de forme, quoi!


j'ai un poil trop forcé sur me mât de misaine et çà a cassé net (en long biseau , donc facile à recoller solidement) , alors que je cherchais a éliminer les derniers millimètres de flambage/ Moralité : Le mieux est l'ennemi du bien.

Sinon, apprêt blanc sur la coque après mastiquage à l'époxy des endroits un peu amochés...C'est long mais çà avance...

Bonjour Lasérologue
Pour information, je vise d'acheter sur Le bon coin coin une coque qui est très probablement celle d'un SeaBird Islander, dont vous nous avez donné le plan dans ce post.
Si c'est bien le cas, je serai intéressé par des cotes plus précises du gréement que ce que je peux lire sur les documents que vous avez mis en ligne.

Bonjour!
Je n'ai pas ce plan , je l'ai trouvé sur le Net ...
Islander (la goélette de Pidgeon ) et Sea-Bird (le Sloup à Tapecul "MATAM de Jacques Perret) étaient des plans quasiment du domaine public (publiés dans la revue américaine "The Rudder" qui était dirigée par Thomas Fleming Day en 1909

Ce monsieur a construit la version 26 pieds (donc le Sea-bird) et traversé l'Atlantique avec et ce bateau a été largement copié (les plans étaient pour ainsi dire dans le domaine public, comme pour l'Optimist , pour lequel Clark Mills n'a jamais demandé de royalties).

C'était un bateau pas cher (les bouchains vifs), marin et sûr (même si de nos jours on ne traverserait pas volontiers la mare aux harengs avec un bateau aussi bas sur l'eau et dépourvu de filières) , tenant sa route barre amarrée (intéressant pour une version bateau de bassin. Celui de Perret avait été construit à Martigues, près de Marseille, probablement juste avant guerre (La voile c'est international, une bonne idée essaime toujours).Il l'a acheté avec l'argent du prix Interallié qui récompensait son récit de captivité , d'évasion et de résistance: Le Caporal épinglé (adapté au cinéma)


Initialement c'était un dériveur (comme les catboats et les sandbaggers , c'était à la mode en 1909) mais TF Day l'a fait convertir en quillard pour sa transat (à 3 équipiers)

Il y a le plan de voilure sur cette fiche d'assureurs anglais mais c'est écrit petit

https://sailboatdata.com/sailboat/sea-bird-26-1909 et ce n'est pas la version qui a engendré la goélette NILLOP (mais bien celle de certains kits). Bizarrement , une sorte de hunier, ou de fortune carrée, était prévu pour le vent arrière , en lieu et place de spinnaker.

Islander (l'inspiration du NILLOP) est une version agrandie de cette coque, grée en goélette et il y a des variantes (en particulier un seul grand foc ou un ensemble foc+ trinquette (J'imagine que si Nillop a mis un foc+ trinquette c'est pour concurrencer les NOVA à 4 ou 5 voiles pour un modèle de prestige, genre plus il y a de voiles mieux c'est)...Ceci dit le véritable Islander de Walter Pidgeon, qui fit le tour du monde était lui aussi grée en yawl (ou sloup à tapecul)

http://bills-log.blogspot.com/2009/12/islander-and-harry-pidgeon-1869-1954.html

J'ignore d'où sort la version goélette reproduite par Air-Mer qui est très semblable à la goélette NILLOP avec toutefois un rouf plus conforme à l'origine et un seul grand foc...

Je pense qu'il faut se contenter d'un à peu près en agrandissant le plan Air-Mer et en jouant de la règle de trois...Ces bateaux construits un peu partout, souvent en amateur ont du avoir pas mal de variantes de gréement, adaptées (ou pas) à leur bassin de navigation...
Un gréément çà s'adapte, voir le Laser qui a finalement eu 3 variantes de gréement pour convenir à tous les poids

Ca fait penser au Pou-du Ciel d'Henri Mignet : Il avait publié les plans d'une avionnette destinée à la construction amateur (un demi siècle avant la folie des ULM)  et pensée pour le pilotage facile et sûr...mais les constructeurs amateurs n'en ont fait qu'à leur tête, monté des moteurs 2 à 3 fois plus puissants et changé le centrage pour des décollages plus faciles...et il y a eu des morts et une interdiction de vol (levée après des tests en soufflerie) mais le mal était fait et çà a coupé les ailes à ce grand élan d'aviation populaire à l'époque de Léon Blum, de Pierre Cot et d'un front tout aussi populaire...
En fait il y a des centaines de Poux du ciel mais pas un exactement semblable à l'autre...