L'origine du concours
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Re: L'origine du concours
Bonjour à vous hardis navigateurs
Laserologue, il semble que tu sois un peu éloigné des réalités de l'entreprise. Avant de se lancer dans des solutions techniques, il faut réfléchir au côté financier de la chose. Une analyse économique simple permet de savoir si un tel projet est viable ou non.
Imaginons une entreprise du secteur tertiaire de 2 personnes gagnant chacune 1 500€/mois, qui n'a aucun flux de matière à gérer. Il lui faut pour survivre un chiffre d'affaire minimum de 12 000€, soit 144 000€ par an. C'est l'importance de ce montant qui m'a conduit il y a 2 ans à liquider mon bureau d'études et à prendre ma retraite.
Raisonnablement, si on veut toucher une clientèle assez large pour avoir un peu de volume, le prix de vente d'un voilier de bassin doit être de l'ordre de celui des Tirot, soit environ 100€ (HT, c'est-à-dire 120€ prix public. Dès le départ, ce n'est pas un jouet à portée de toutes les bourses).
Il faut donc arriver à vendre 1 440 bateaux par an, ce qui n'est pas forcément immédiat.
Il faut également arriver à produire 1 440 bateaux par an, soit 4 par jour en travaillant samedi, dimanches et fêtes et sans prendre un jour de congé, ou 6 à 7 bateaux par jour sur les 220 jours ouvrables réglementaires. Ceci laisse ~75 mn pour fabriquer et assembler un bateau. A deux, ça me semble plus que difficile quels que soient les moyens employés, si on refuse la solution d'une sous-traitance chinoise.
Je n'ai pas tenu compte :
· De la marge des revendeurs
· Du coût des matériaux
· Des frais d'homologation et autres tracasseries administratives
· De l'amortissement du matériel
· Du coût de l'immobilier, car on ne peut pas faire ça dans le garage de son pavillon,
ce qui pénalise encore plus fortement la chose.
Conclusion : Ca ne peut pas marcher. Toutes les entreprises du secteur ont d'ailleurs disparu, à l'exception de Tirot qui avait derrière lui une bonne notoriété, un solide historique et un réseau de distribution étendu. Nicolas Tirot a toutefois jeté l'éponge et revendu son entreprise, je pense qu'il en avait assez de travailler 70 heures par semaine pour gagner des clopinettes.
A ma connaissance, le seul autre fabricant français en activité est le Capitaine Albas, qui travaille à échelle artisanale et non industrielle. Nous avons pas mal échangé sur le sujet, et il m'a confirmé qu'il ne comptait pas sur ses bateaux pour se procurer son pain quotidien.
Ne rêvons donc pas d'une production industrielle de voiliers de bassin inondant les magasins de jouets, nos bateaux resteront les vestiges de notre enfance enfuie, que nous essayons de retrouver en nous occupant d'eux avec amour et passion (et aussi quelques outils).
Laserologue, il semble que tu sois un peu éloigné des réalités de l'entreprise. Avant de se lancer dans des solutions techniques, il faut réfléchir au côté financier de la chose. Une analyse économique simple permet de savoir si un tel projet est viable ou non.
Imaginons une entreprise du secteur tertiaire de 2 personnes gagnant chacune 1 500€/mois, qui n'a aucun flux de matière à gérer. Il lui faut pour survivre un chiffre d'affaire minimum de 12 000€, soit 144 000€ par an. C'est l'importance de ce montant qui m'a conduit il y a 2 ans à liquider mon bureau d'études et à prendre ma retraite.
Raisonnablement, si on veut toucher une clientèle assez large pour avoir un peu de volume, le prix de vente d'un voilier de bassin doit être de l'ordre de celui des Tirot, soit environ 100€ (HT, c'est-à-dire 120€ prix public. Dès le départ, ce n'est pas un jouet à portée de toutes les bourses).
Il faut donc arriver à vendre 1 440 bateaux par an, ce qui n'est pas forcément immédiat.
Il faut également arriver à produire 1 440 bateaux par an, soit 4 par jour en travaillant samedi, dimanches et fêtes et sans prendre un jour de congé, ou 6 à 7 bateaux par jour sur les 220 jours ouvrables réglementaires. Ceci laisse ~75 mn pour fabriquer et assembler un bateau. A deux, ça me semble plus que difficile quels que soient les moyens employés, si on refuse la solution d'une sous-traitance chinoise.
Je n'ai pas tenu compte :
· De la marge des revendeurs
· Du coût des matériaux
· Des frais d'homologation et autres tracasseries administratives
· De l'amortissement du matériel
· Du coût de l'immobilier, car on ne peut pas faire ça dans le garage de son pavillon,
ce qui pénalise encore plus fortement la chose.
Conclusion : Ca ne peut pas marcher. Toutes les entreprises du secteur ont d'ailleurs disparu, à l'exception de Tirot qui avait derrière lui une bonne notoriété, un solide historique et un réseau de distribution étendu. Nicolas Tirot a toutefois jeté l'éponge et revendu son entreprise, je pense qu'il en avait assez de travailler 70 heures par semaine pour gagner des clopinettes.
A ma connaissance, le seul autre fabricant français en activité est le Capitaine Albas, qui travaille à échelle artisanale et non industrielle. Nous avons pas mal échangé sur le sujet, et il m'a confirmé qu'il ne comptait pas sur ses bateaux pour se procurer son pain quotidien.
Ne rêvons donc pas d'une production industrielle de voiliers de bassin inondant les magasins de jouets, nos bateaux resteront les vestiges de notre enfance enfuie, que nous essayons de retrouver en nous occupant d'eux avec amour et passion (et aussi quelques outils).
Corwwin- Messages : 769
Date d'inscription : 25/04/2018
Age : 69
Localisation : Draguignan
Re: L'origine du concours
Comme disait Pagnol : Tout le monde disait que c'était impossible , est arrivé un couillon qui n'était pas au courant et qui l'a fait...
L'amortissement d'une machine outil permettant d'avoir une production industrielle et achetée sur étagère est certainement au delà des possibilités d'un fabricant faisant la monoculture du bateau de bassin...reste la sous traitance, sous diverses formes (pièces brutes fabriquées dans un pays à bas coût et assemblage en France ou temps partiel de machine dans une menuiserie industrielle disposant des machines adéquates) . le pont peut par exemple être découpé au jet d'eau sous pression avec un minimum de chutes grâce à des machines pilotées par ordinateur. certains accastillages peuvent être réalisés par une imprimante 3D performante ...
J'ai toujours été étonné que les fabricants alpestres et jurassiens de jouets en bois (genre VILAC) n'aient pas ajouté cette corde à leur arc, eux qui ont quand même un peu plus de surface financière , il y a quand même un courant écolo conscient-bobo qui revitalise un peu le jouet en bois. De nos jours la vente directe sur internet est possible et supprime les frais de boutique et de loyer.
La désaffection envers ce genre de jouet est pluri-factorielle :
La culture voile (et notamment voile légère ) était bien plus répandue dans les années 50 et 60 que maintenant (sport "tendance" ,influence des Glénans, puis de Tabarly) ..Je gère une école de voile (certes c'est le secteur non marchand, avec des moniteurs en très grande partie bénévoles, mais on a quand même un CE de 200 000 € par an ) et je contemple , effaré, la baisse due niveau des plaisanciers (plus personne ou presque n'utilise le spi et la moitié des voiliers de location navigue au moteur, avec la GV bordée dans l'axe comme amortisseur de roulis).
Le jouet traditionnel est concurrencé par les tablettes et les jeux électronique (tous les enseignants s'en plaignent car les mômes sont bien plus passifs), mais une autre raison pour la désaffection envers le voilier de bassin est précisément ce qui fait tiquer les gens présents sur ce site : Le seul fabricant restant produit des bateaux-enclumes qui naviguent très mal ...ou pas du tout comme les berckois non lestés (alors que les recettes pour faire un bateau de bassin qui marche sont archiconnues.
Je vois souvent des enfants qui ont reçu un Tirot pour leur Noël se dégoûter très vite de ce jouet idiot qui fait le bouchon au milieu des voiliers de location du luco ...Un peu de pédagogie vélique (ne pas border les écoutes à bloc en croyant que çà ira plus vite, lever le nez et vérifier la direction du vent et choisir un parcours au vent de travers ou au largue) pourrait être faite avec un QR code renvoyant sur quelques vidéos bien faites et diffusées sur You Tube permettrait de remédier .
Giraud Sauveur avait une petite notice qui donnait le mode d'emploi de ses bateaux, même si elle utilisait la traditionnelle et stupide "rose des vents des allures" (les néophytes ne comprennent rien à ces bateaux centripètes avec des noms abscons comme près serré ou grand largue, qui sont en fait un seul et même bateau) ...çà avait au moins le mérite d'exister.
Quand j'ai fait réaliser des mini muscadets creux (26 Cm) à mes élèves (on utilisait des cutters et j'ai coulé certains lests devant eux, en cachette de l'inspectrice) ils étaient motivés pour les faire naviguer (le fait de les avoir réalisés eux même) et ont consenti à écouter mes explications...et du coup ils s'amusaient beaucoup plus) ...
De tels joujoux pourraient être industrialisés en kits très simples (Quille / membrure en CP de 4 ou 5 mm bordés en Cp aviation très fin 2 gabarits pour 4 couples , mât autoporté , voile à fourreau, gréement cat boat...) et çà c'est commercialisable presque sans main d'oeuvre (les bouts de bois la voile et les espars dans un sac )
L'amortissement d'une machine outil permettant d'avoir une production industrielle et achetée sur étagère est certainement au delà des possibilités d'un fabricant faisant la monoculture du bateau de bassin...reste la sous traitance, sous diverses formes (pièces brutes fabriquées dans un pays à bas coût et assemblage en France ou temps partiel de machine dans une menuiserie industrielle disposant des machines adéquates) . le pont peut par exemple être découpé au jet d'eau sous pression avec un minimum de chutes grâce à des machines pilotées par ordinateur. certains accastillages peuvent être réalisés par une imprimante 3D performante ...
J'ai toujours été étonné que les fabricants alpestres et jurassiens de jouets en bois (genre VILAC) n'aient pas ajouté cette corde à leur arc, eux qui ont quand même un peu plus de surface financière , il y a quand même un courant écolo conscient-bobo qui revitalise un peu le jouet en bois. De nos jours la vente directe sur internet est possible et supprime les frais de boutique et de loyer.
La désaffection envers ce genre de jouet est pluri-factorielle :
La culture voile (et notamment voile légère ) était bien plus répandue dans les années 50 et 60 que maintenant (sport "tendance" ,influence des Glénans, puis de Tabarly) ..Je gère une école de voile (certes c'est le secteur non marchand, avec des moniteurs en très grande partie bénévoles, mais on a quand même un CE de 200 000 € par an ) et je contemple , effaré, la baisse due niveau des plaisanciers (plus personne ou presque n'utilise le spi et la moitié des voiliers de location navigue au moteur, avec la GV bordée dans l'axe comme amortisseur de roulis).
Le jouet traditionnel est concurrencé par les tablettes et les jeux électronique (tous les enseignants s'en plaignent car les mômes sont bien plus passifs), mais une autre raison pour la désaffection envers le voilier de bassin est précisément ce qui fait tiquer les gens présents sur ce site : Le seul fabricant restant produit des bateaux-enclumes qui naviguent très mal ...ou pas du tout comme les berckois non lestés (alors que les recettes pour faire un bateau de bassin qui marche sont archiconnues.
Je vois souvent des enfants qui ont reçu un Tirot pour leur Noël se dégoûter très vite de ce jouet idiot qui fait le bouchon au milieu des voiliers de location du luco ...Un peu de pédagogie vélique (ne pas border les écoutes à bloc en croyant que çà ira plus vite, lever le nez et vérifier la direction du vent et choisir un parcours au vent de travers ou au largue) pourrait être faite avec un QR code renvoyant sur quelques vidéos bien faites et diffusées sur You Tube permettrait de remédier .
Giraud Sauveur avait une petite notice qui donnait le mode d'emploi de ses bateaux, même si elle utilisait la traditionnelle et stupide "rose des vents des allures" (les néophytes ne comprennent rien à ces bateaux centripètes avec des noms abscons comme près serré ou grand largue, qui sont en fait un seul et même bateau) ...çà avait au moins le mérite d'exister.
Quand j'ai fait réaliser des mini muscadets creux (26 Cm) à mes élèves (on utilisait des cutters et j'ai coulé certains lests devant eux, en cachette de l'inspectrice) ils étaient motivés pour les faire naviguer (le fait de les avoir réalisés eux même) et ont consenti à écouter mes explications...et du coup ils s'amusaient beaucoup plus) ...
De tels joujoux pourraient être industrialisés en kits très simples (Quille / membrure en CP de 4 ou 5 mm bordés en Cp aviation très fin 2 gabarits pour 4 couples , mât autoporté , voile à fourreau, gréement cat boat...) et çà c'est commercialisable presque sans main d'oeuvre (les bouts de bois la voile et les espars dans un sac )
LASEROLOGUE- Messages : 1547
Date d'inscription : 19/04/2020
Re: L'origine du concours
Bonsoir à tous...incroyable nouvelle!
Tiens ...un tirot qui (paraît-il) "marche bien" ...
En plus il a des bossoirs et un petit canot en guise d'annexe (et pourquoi pas...???) mais il donne l'impression d'avoir été pas mal modifié ...et qui sait, recreusé et / ou complété par une tranche supplémentaire qui lui donne un franc bord inattendu....
La grand voile aurique à courte bôme, haute et étroite et le petit petit flèche ont une drôle de touche...mais bon...
C'est sur LBC que çà se passe
https://www.leboncoin.fr/jeux_jouets/2127571386.htm et le plus fort c'est que c'est peut-être vrai!
Tiens ...un tirot qui (paraît-il) "marche bien" ...
En plus il a des bossoirs et un petit canot en guise d'annexe (et pourquoi pas...???) mais il donne l'impression d'avoir été pas mal modifié ...et qui sait, recreusé et / ou complété par une tranche supplémentaire qui lui donne un franc bord inattendu....
La grand voile aurique à courte bôme, haute et étroite et le petit petit flèche ont une drôle de touche...mais bon...
C'est sur LBC que çà se passe
https://www.leboncoin.fr/jeux_jouets/2127571386.htm et le plus fort c'est que c'est peut-être vrai!
LASEROLOGUE- Messages : 1547
Date d'inscription : 19/04/2020
Re: L'origine du concours
Nouveau sur ce forum je raconte peut-être des co........ies !!!! mais avez-vous vu beaucoup de gosses avec des jouets voiliers en bord de mer ? D'origine Vendéenne, ma soeur vit à St Gilles et moi à La Rochelle je suis donc souvent sur des plages. Je ne vois plus de gosses jouer avec des bateaux (peu avec des cerfs-volants (souvent merdiques d'ailleurs les cerfs-volants et donc décevants)) Non le château de sable encore, le ballon et les raquettes, oui un peu, mais les bateaux !?!?!..... .... bien triste tout ça !
Chris- Messages : 117
Date d'inscription : 03/08/2022
Localisation : La Rochelle
Re: L'origine du concours
Oui Chris, c'est bien triste. Raison de plus pour ne pas hésiter à prêter nos voiliers lorsque des enfants les regardent avec envie. Et puis s'il y a de la casse l'hiver sera propice à quelques réparations.
Ceci dit bonnes vacances à toutes et à tous et à dans un mois.
Ceci dit bonnes vacances à toutes et à tous et à dans un mois.
voguenmare- Messages : 1852
Date d'inscription : 20/04/2014
Localisation : I de F
Oliflat- Messages : 2174
Date d'inscription : 25/04/2014
Age : 67
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