Transformation/rénovation d’un caboteur Billing boat

Quelle transformation ! Totalement méconnaissable : bravo de l'avoir imaginé puis réalisé !

Je n'aurais jamais imaginé que ce caboteur 1910 était à base de "Mercantic", un kit  abondamment vendu par Baby-Train, l'Eolienne et autres, un bateau des années 60-70 encore plus récent que le Léon Coursin des années 50...qui avait l'avantage d'avoir dans ses cales de la place pour les gros accus, moteurs et radiocommandes de l'époque...la transformation est bien vue, on s'y croirait.

Dans les projets, il y a deux Hornby (Alcyon à cockpit ouvert et Mouette dans une version tardive à bouchain vif....qui a peut être été reprise par un fabricant italien) , un Lima ISEO qui n'ose pas s'appeler RIVA par crainte des procès, mais qui fait tout pour entretenir la confusion (le chantier historique de RIVA est sur le lac d'Iseo, voisin de lac de Côme)., une "pelle" de course Hors bord genre 6 H de Paris et une coque à tout faire qui est assez basique mais qui fera sûrement une petite merveille une fois finie.

Dans MRB et au Luco , j'ai vu un Hornby mouette à réaction : une cartouche de gaz sous pression genre sparklet poussait sur un réservoir plein d'eau, dont le tuyau de sortie débouchait par l'ex arbre de passage d'hélice et se terminait par une sorte d'injecteur crachant un puissant jet d'eau qui propulsait le bateau ...c'était rapide mais à peine suffisant pour une traversée de bassin.

Moi j'avais installé un moteur fusée  JETEX Graupner, à carburant solide sur une coque du même genre, mais çà faisait fondre le plastique, sur quoi j'ai fauché une plaque  ronde en amiante dans la batterie de cuisine (çà servait à faire bouillir le lait sans que çà déborde) et j'ai installé un bouclier thermique sous le JETEX...et çà marchait pas mal mais sur à peine 50 ou 60 mètres...ma mère n'a pas apprécié que son gamin joue à Von Braun...mais bon...

Côté voiliers c'est intéressant aussi: Un presque Nova avec une cabine , très élégant, un thonier breton (en bas) et une coque genre cotre pilote du Havre (mais en blanc) ou smack à huitres de Colchester...superbe mais pas forcément quillé / lesté assez bas pour porter une voilure à l'échelle...et bien entendu un Corsaire Herbulot (La 2CV des mers qu'il disait le slogan publicitaire) en version J.O.G. avec quille fixe à bulbe (le JOG -Junior Offshore Group- crée par Illingworth , c'était , dans les années 50-60 la formule de course au large du pauvre au sein du très élitiste RORC -Royal Ocean Racing Club qui organisait le Fastnet...) 
Fallait en vouloir, taper les courses du RORC avec des bateaux de moins de 6M mais depuis on a vu plus fort, comme la mini transat.
La plupart des Corsaire construits (Chantiers de Meulan, Guindé , ,Jean Morin, puis Genevois en plastique) étaient grées en dériveur lesté (une courte quille , avec une dérive rétractable en quart de brie, parfait pour la côtière)

 Les JOG a quille fixe , pas très faciles à mettre à terre, car il fallait un grutage étaient rares, j'en ai vu un à Fécamp , totalement dénaturé par l'ajout d'une cabine de petit chalutier et d'un moteur In Board.

MRB avait publié les plans du corsaire JOG et conseillait un aileron de quille agrandi d'un tiers pour l'usage en bateau navigant, j'ai un pote qui en a fait un au 1/8°  (a l'âge de 13 ans et sans kit c'est méritoire, même si c'est un bateau simple) et il marchait remarquablement bien, volumineux et léger pour ses 70 Cm, un peu comme un jouet NILLOP...

Celui ci doit être au 1/10° (55Cm) et AMHA, il mériterait une quille un peu plus profonde et un bon gros bulbe (que son volume généreux tolérerait très bien) pour en faire un voilier de bassin rapide et amusant.

Ici les deux versions du Corsaire: le Dériveur lesté (plus voilé avec un safran plus court et destiné à la côtière) et le JOG quillard, hauturier (voilure rognée grand safran sur un skeg pour la solidité et quille fixe (presque 1M de titant d'eau!)
https://www.ascorsaire.fr/le-bateau/caracteristiques/

Merci à vous et pour préciser le votre breton est le fameux Seagull de JC Chazarin au 1/20e acheté en même temps qu’un petit canot restauré pour 20 euros

Bonjour Hubert, bonjour amis du forum

Très intéressante cette restauration de caboteur. Je suivrai la suite de son évolution avec intérêt.

Bonsoir Didier ´ bonsoir à tous ,
La coque est en séchage et j’ai résolu mon problème de toit sur le poste e pilotage extérieur.
Les photos demain matin .

c'est en effet une très intéressante et amusante transformation...le point délicat çà va être la ligne d'arbre et le gouvernail...en général sur les bateaux des années 10 il y avait une grande cage d'hélice (hélice à pas plat de grand diamètre, souvent à 4 pales, correspondant au nombre de tours assez ridicule d'une machine à vapeur triple expansion) et un gouvernail en forme de demi-poire  (dont la queue serait la mèche ) une forme héritée des coques de grands voiliers ...qu'on construisait encore à cette époque...(le Titanic de 1912 avait ce genre de gouvernail alors que , seulement 20 ans après on commençait à voir des gouvernails rectangulaires

le Mercantic, en bon bateau des années 60-70 a un dessous de voûte arrière différent avec, probablement, un gouvernail rectangulaire profilé qui est séparé de l'étambot et se son aileron porte-hélice, lequel n'est pas forcément dans le prolongement de la ligne de quille...il va y avoir un peu de reconstruction à faire de ce côté là aussi, si on veut un bateau"façon 1900"

Bonsoir Laser ,
Le gouvernail ne sera pas le plus compliqué à fabriquer j’ai déjà fait un prototype.
La poupe du Mercantic étant plutôt arrondie elle subit une grosse opération esthétique pour coller avec un vapeur de l’époque.
La motorisation existait avec une petite hélice 3 pales de 30 mm et un moteur mécano avec un réducteur intégré.
Donc pour une première navigation je resterai sur les équipements d’origine .

De toutes façons , Hélice et gouvernail sont sous l'eau...donc pas visibles en nav...
Tout dépend du projet et des limites qu'on se met ...le réalisme maniaque cherchant à tout prix à reproduire le moindre détail à l'échelle çà peut aussi être contraignant. 

Le pavois "rentrant" à la poupe c'est plutôt sur les remorqueurs qu'on le voit, mais bon, on ne va pas chipoter et çà a bonne gueule, l'ancien bateau pilote de la Rochelle-La Pallice , l'Armeria était fait comme çà pour faciliter les accostages et il avait son élégance bien à lui.

Ceci dit l'évolution de l'architecture et des techniques navales c'est aussi sous la flottaison , on a souvent fait la comparaison entre les lignes d'eau très traditionnelles du Queen Mary qui déplaçait une énorme vague d'étrave et un sillage mahousse et avait besoin de 220 000 Cv pour atteindre les 3O noeuds du "ruban bleu" et les formes très travaillées (et coûteuses en formage de tôles) avec un bulbe d'étrave  et des formes concaves sur le tiers avant (dessinées par le génial Vladimir Yourkévitch) sur le paquebot Normandie, qui se contentait de 160 000 CV pour la même vitesse et "glissait sur l'eau comme une mouette" suivant les dires des pêcheurs qui n'avaient pas à redouter de se faire secouer sur son passage.

Les cargos et paquebots à vapeur des années 1870 n'avaient plus de mâts ou presque mais ils avaient encore les formes héritées des clippers à voile en bois puis en fer, y compris les étraves à guibre et les gouvernails classiques...au point que le paquebot Pereire de la transat lancé en 1866 et abandonné après un échouage en Loire en 1888 a été sans problème reconverti en 4 mâts purement à voiles, un des plus rapides de son époque, et a navigué encore longtemps sous pavillon anglais sous le nom de Lancing....finalement ferraillé en 1926 soit une exceptionnelle carrière sur 60 ans , le double de la longévité normale d'un navire de commerce.

Ils sont passés aux étraves droites vers 189O mais les formes arrière "à voûte" étaient encore d'actualité, jusqu'à l'adoption progressive des poupes style "croiseur" inspirées des navires de guerre, avant d'en arriver aux arrières "à tableau" ,moins plaisants à l'oeil mais plus économiques à fabriquer

Bonjour à tous ,
Comme promis quelques photos prises entre deux averses , et j’ai ajouté une photo du pont en cours de lattage pour vous montrer l’espace disponible pour les équipements RC.

Bonjour Hubert

C'est très joli tout celà. j'aime beaucoup !

Bonjour Hub92, bonjour à tous

Belle gueule : une réussite !

Très belle réalisation qui rappelle l'Enez Eussa qui desservait Molène et Ouessant.

Le Pachacamac est un cargo typique des années 40 ...il ressemble beaucoup aux très classiques bateaux de la Blue Funnel line (alias armement Alfred Holt) , différents des cargos "trois îles" (Château central, gaillard d'avant et d'arrière) qui étaient la norme en 1900-1920...les anglais ont continué à en construire jusque dans les années 50 (en remplaçant le tournebroche à vapeur par un mammouthesque diesel Doxford)...
Je pense que ce bateau témoigne d'un sérieux effort de documentation des studios Hergé ...qui a été obligé de s'y mettre , notamment quand les éditeurs anglais (Methuen) lui ont fait redessiner tout l'album l'île noire, dont la version originale donnait une image assez caricaturale des îles britanniques.

L'Aurore , c'est autre chose: Il n'y a pas eu d'effort de documentation pour cette album écrit en pleine guerre (l'étoile mystérieuse) où Hergé a bien été obligé de s'éloigner des thèmes de géopolitique et de donner dans la science-fiction pour éviter de se compromettre encore plus (quoique...le "méchant" de cet album est un financier juif caricatural, Blumenstein,plus tard rebaptisé du nom flamand de Bohlwinkel). 
Hergé reconnaissait lui même avoir raté ce bateau par manque de documentation...
https://tintinomania.com/tintin-aurore-etoile-mysterieuse

C'est une espèce de très gros chalutier assez hybride (il y a de la place à bord pour installer une catapulte et lancer un hydravion Arado...qui suppose aussi des grosses chaudières pour avoir un "volant de vapeur" suffisant), une solution plus réaliste sur un bateau limité en place étant de gruter l'hydravion à l'eau ...mais par temps calme ou maniable...là on a une catapulte digne des transatlantiques Bremen ou Ile de France qui avaient une cavalerie chiffrant en dizaines de milliers de CV,et des rues de chauffe bardées de dizaines de chaudières.

par contraste, le Peary,bateau support de l'expédition concurrente (américaine et sans scrupules dans la version originale de l'Etoile Mystérieuse) est plus crédible : un élégant "yacht arctique" dérivé des anciens rois mâts de pêche à terre neuve tout à fait "period correct" avec une étrave de clipper à guibre...et un peu "pompé" sur le Pourquoi-Pas ? de Charcot.

L'Aurore c'est un mélange de gros chalutier - morutier  usine  terre-neuvas (mais sans les arceaux latéraux pour le chalut) et de bateau de pêche espagnol de Galice et golfe de Gascogne avec sa haute étrave très tulipée...
Pour les voitures et les avions Hergé (après ses 4 premiers albums) a fait peu d'erreurs (bien aidé par ses collaborateurs Bob de Moor et ensuite Roger Leloup)...pour les bateaux c'était moins çà jusqu'à l'après-guerre, même si pour son album hors série sur sur la marine , il a fini par collaborer avec un peintre officiel de marine Georges Fouillé.
Ca n'empêche pas d'apprécier L'étoile mystérieuse ou le secret de la licorne.(mieux documenté, les bateaux du XVII° siècle sentent très fort le p'tit tour au Musée de la Marine et la patte de Georges Fouillé)..

Après tout il y en a d'autres réputés plus réalistes qui font des grosses bourdes , en particulier le duo Julliard et Sente qui ont repris la série Blake et Mortimer...l'album Le Bâton de Plutarque, dont l'intrigue est bien ficelée, est un festival d'erreurs de documentation sur les avions les navires et pas mal de détails annexes.

Bonjour Hubert, bonjour à tous,

Pas beaucoup de temps à consacrer à nos petits protégés en ce moment.
Bravo pour les travaux de transformation de ce cargo. Je sais ce que représentent ces modifications. il y a bien longtemps j'ai moi aussi coupé en 3 un NORKAP de chez Billing Boat pour en faire un dragueur de mine.... qui n'est pas fini...  

Je ne pense pas être le seul a attendre ses évolutions dans un bassin.

Bonsoir à tous ,
Merci de vos encouragements qui me donnent la pêche pour aller jusqu’au bout .
Ce modèle de bateau n’existe pas mais je prends beaucoup de plaisir à  le reconstruire.Je regarde beaucoup de photos de navires ayant existé mais le mien sera unique .
J’ai hâte aussi de le voir sur l’eau , cela ne sera pas cette année, j’ai posé 10cm2 de lattes aujourd’hui en 3 heures , il m’en reste autant .
La peinture de la coque est une étape importante et me donne un bon aperçu du projet final.
Hubert

Bonjour, il aura fière allure avec ses mâts de charge!
 Je ne résiste pas à l'envie de partager cette maquette qui fait mon bonheur depuis peu : le Daphné, de la Société navale normande. 1939

Bonjour à tous , merci Riva de partager cette photo ,c’est exactement l’esprit que je veux retrouver , pour les mâts de charge je n’ai pas encore trouvé la solution pour les rendre démontables pour le transport , le grand coffre de ma Fiât 500 ne permet pas des folies alors j’adapte en fonction.
Pour mes grands voiliers je profite du toit ouvrant pour passer les mâts .

Bjr à vous hardis navigateurs

Tu veux des mâts de charge fonctionnels et RC, ou juste des bouts de bois plantés sur le pont? La problématique n'est pas la même...

Bonjour Corwwin,
Non il ne seront pas fonctionnels je ne suis pas des usines à gaz sur un bateau , mais ils peuvent être beaux mais pas fonctionnels.
Hubert

Riva-b a écrit:Bonjour, il aura fière allure avec ses mâts de charge!
 Je ne résiste pas à l'envie de partager cette maquette qui fait mon bonheur depuis peu : le Daphné, de la Société navale normande. 1939

Superbe, Riva-b

Plus précisément : Société Navale Caennaise 

Tire-au-flan a écrit:

Riva-b a écrit:Bonjour, il aura fière allure avec ses mâts de charge!
 Je ne résiste pas à l'envie de partager cette maquette qui fait mon bonheur depuis peu : le Daphné, de la Société navale normande. 1939

Superbe, Riva-b

Plus précisément : Société Navale Caennaise 

Oui bien sûr, merci de corriger !

Sur certains petits cargos des années 1880 - 1900, les mâts de charge étaient amovibles; Il y avait une plaque renforcée et percée d'un trou au niveau du pont (la conassière, qui n'est pas un mot grossier) et où on plantait le vit de mulet situé à l'emplanture du mât  on haubannait le truc (il y avait un capelage sur pivot en tête de mât) et çà tournait comme çà pouvait, les marins ou les dockers poussant sur la corne de charge...c'était à l'époque où les matelots de pont des vapeurs venaient de la navigation à voile et avaient encore les tours de main pour les palans , les caliornes, les cartahus et autres bredindins (appellations d'usage pour des palans tous plus ingénieux les uns que les autres...)

Tout çà pour dire que tu peux installer des mâts de charge amovibles avec des haubans sur crochets et tendeurs,exactement comme pour les voiliers de bassin, avec les bigues et cornes de charge se repliant le long du mât ou à plat pont (c'était souvent meilleur pour diminuer le fardage)

Bonjour à tous les admirateurs des jolis bateaux,
Avant de refermer le chantier pour la trêve de Noël, j’ai bien avancé sur les équipements de cabine et la suite après les fêtes .
Les dernières photos avec les petites voitures .