ALBAS 65 RC

Amis Bassinistes Bonjour,

Voici mon dernier bébé un sloop qui s'inspire des IMOCA archimédiens l'ALBAS 65, 65cm de coque mais 127cm de la quille à la pomme de mat. Largeur 20cm.
En version RC, c'est le même dessin qu'en voile libre. En voile libre, la première planche fait 50mm d'épaisseur, la planche du dessus fait 25mm d'épaisseur et dessine le caisson autovideur.
La version RC utilise la planche 25 en fond de coque, la planche de 50 est entièrement évidée. Le pont est coiffé par une planche de CP. Le pont a 6mm de bouge, il est vissé en force, cela simplifie le collage.
La principale difficulté technique c'est l'articulation des deux safrans. Les safrans sont angulés deux fois: latéralement pour que le safran sous le vent travaille verticalement, les safrans sont aussi légèrement pincés puisqu'ils sont dans l'axe de symétrie de la carène babord amure pour le safran tribord et inversement. Des chapes à rotule permettent de résoudre  l'équation à peu de frais. Les chapes sont assemblées 2 à 2. Les chapes à rotule sont les petits bâtonnets blancs.

C'est l'idée de Jean Marie  Finot, çà (qui marche bien pour les Vendée Globe mais pas pour ses affreux dériveurs comme son très loupé Albatros qui fait suite au très loupé Wizz) : 2 safrans et 2 carènes symétriques quand le bateau prend un certain angle de gîte, le dessin de la carène immergée est coaxial avec un des deux safrans...parfait pour des bateaux larges naviguant au portant et disposant de ballasts et d'une quille pendulaire(les conditions des transats par la route sud et du Vendée Globe) beaucoup moins bon pour un voilier léger sur un parcours olympique avec une prédominance de louvoyage...
En tous cas , superbe modèle qui, comme tous les bi-safrans, doit avoir une excellente stabilité de route

Le dernier virement au près illustre deux qualités antagonistes du voilier: une évolutivité à virer et une stabilité de cap. Le barreur étant simultanément le caméraman (celui qui a de gros doigts sur l'écran) ce n'est pas le jockey qui fait le parcours c'est bien la monture.

Il y a un sacré ange de Vé dans cette paire de safrans façon empennage de Fouga Magister volant sur le dos...on le voit mieux sur la vidéo que sur les photos statiques.

Il doit falloir pas mal de vent et de gîte pour que la pelle de safran sous le vent travaille à la verticale.

Visiblement çà fonctionne bien...

Bonjour Laserologue,

Les photos statiques ne supportent aucune diffraction. Néanmoins, les safrans dépassent effectivement de chaque côté du tableau arrière.
Mettez un bâton dans l'eau, vous le voyez cassé, c'est ce qu'on appelle la diffraction de la lumière par l'eau.
L'angulation latérale des safrans ne dépasse pas 20°, (20+20: 40), avec une gîte plus forte que sur la vidéo, le safran au vent va se trouver hors d'eau, deuxième effet kisskool.

Très beau modèle, Bravo Cap'tain !

Belle navigation dommage qu’il n’y avait pas de concurrence pour apprécier les performances.
J’espère avoir la chance de le voir naviguer.
Hubert

Bonjour Cap'tain. Stabilité de route, belle remontée au près. Superbe réalisation. Vivement un bon coup de vent au Luco pour le voir lever un peu plus la patte.