Connaissez vous MON Voilier?

Bonjour à tous,

J'aurais pu mettre ce sujet dans mes restaurations  mais je n'ai fait que changer les voiles et le mât!
Par contre, si l'un d'entre vous en sait plus que moi sur ses origines, j'en serais ravi!

Ce que je sais: Il m'a été offert par mes parents ( tradition malouine) autour de 1960 et a été acheté chez un artisan ou un  retraité  qui en fabriquait à Saint Malo! Je n'en sais malheureusement pas plus  et n'ai appris le nom de Lejard que sur ce forum!



 Conservé essentiellement dans un grenier, ses voiles ont mal vieilli jusqu'au jour où un de mes petits-fils  a passé la main à travers! Je me suis alors résigné à les changer. 
A l'origine la grand voile était rayé et les haubans étaient équipés d'échelles de cordes: j'ai simplifié!











A noter: la quille est en métal, le bout dehors cloué +arceaux, la forme du roof!


 La coque mesure 50 cm. Le ber est d'origine

J'ai vu il y a quelque temps sue ebay son petit frère ( pour moi moins élégant mais je ne suis pas objectif!)

Merci de votre aide!

PYO

Bonjour PYO, Claude le grand, et toutes et tous,
On retrouve pour l'essentiel des grandes lignes des inspirations de BVO. Mais je verrais plutôt une copie, sans esprit de rabais, s'entend. J'ai remarqué que des propriétaires de BVO disent les avoir acheté à Saint Malo. Que d'autres, sur la toile, parlent d'une production de voiliers dans la ville de Surcouf. 
Alors qu'en est il?
BVO était produit dans le nord de la France. Il se peut qu'un accord commercial ait pu exister entre la marque et un producteur local, du moins pour un certain temps. D'où un certain nombre de BVO sur lesquels on y voit "Saint Malo" inscrit sur l'étrave.
Votre voilier a un rouf assez inspiré du BVO, un pied de mat, bien que simplifié, qui ressemble aussi, une ligne plutôt cousine, un lest presque identique... 
Beaucoup de clins d'œil pour que ce soit un hasard.
Mais ce n'est que mon modeste avis, car nous ne sommes pas à l'abri d'une surprise.

Un BVO ci dessous, tricolore, qui pour certains viendrait de Saint Malo.

Bonsoir PYO, Oliflat, bonsoir à tous,

Oui je crois le reconnaitre. Il ressemble trait pour trait au voilier de ma mère.
J'ai fait un post sur sa restauration : Petite coque inconnue.

Contrairement à vous j'avais un ber peint dans ses couleurs mais qui ne lui convenait pas.

Voyez ce post et dites moi ce que vous en pensez.
Possédant un vrai BVO je ne trouve pas de ressemblance de fabrication entre ce dernier et celui de ma mère que je trouve plus "artisanal".

Voici le lien :
https://voiliercanotancien.forumactif.org/t1407-petite-coque-inconnue#13904

ce sera plus facile.

Bonne soirée.

Bonjour PYO,

Pourriez vous faire quelques photos de la proue (sous barbe) et plage avant (fixation du bout dehors et jumelle de mat). Toujours intéressant pour comparer avec ma restauration.

Merci d'avance.

En parlant des roufs de certains bateaux en production semi industrielle, c'est un assez bon critère de reconnaissance d'une marque car la plupart du temps ils sont tirés "en série" d'une baguette genre moulure de meubles faite à la toupie, qu'il suffit de débiter en tronçons pour faire un certain nombre de roufs.

Les Nova utilisaient un bête quart de rond débité en petits tronçons et agrémenté de deux faux hublots sur les faces de coupe, apparemment les BVO utilisaient un profil genre demi rond+ parallélépipède disposé dans l'autre sens ...

Certaines marques masquaient cette astuce avec quelques traits de gouge et des clous de cuivre au croisement des traits mais c'est souvent la même démarche qu'on retrouve un peu partout... Ceci dit il y a d'honorables exceptions, les "Borda série Luxe", les élégants montages en contreplaqué de Mr Pollin sur ses NILLOP...etc

Bonjour Diaoulic, Laserologue, Oliflat, bonjour à tous

Merci de vos réponses,

En ce qui concerne l'origine de mon voilier, je crois me souvenir que ma mère m'avait dit qu'elle l'avait acheté vers 1958-1960 à St Malo ou Paramé non pas dans une boutique mais, parce que cela était moins cher, chez un ouvrier retraité qui en fabriquait . Ce dernier travaillait peut être  en sous-traitant  (pour Lejard?) ou en achetant ailleurs tout ou partie des composants. La date me semble trop tardive pour que cela ait été chez BVO mais qui sait, il y avait peut être des stocks.
La ressemblance avec le bateau de la mère de Diaoulic est frappante. Les coques et quille viennent pour moi du même endroit, ce qui indique que le fabricant de la mienne existait déjà avant 1940 (donc avant Lejard). le fait qu'il ait été acheté à St Brieuc  pourrait aussi aller dans le sens d'une fabrication dans le coin.
J'ai d'ailleurs trouvé un moment que coque (non tronquée), pied de mât, quille et  lest avaient un air de famille avec les Tirot qui sont fabriqués tout près mais cela me semble peu probable aujourd'hui car Tirot a été créé en 1946 , donc après la naissance du voilier de la mère de Diaoulic!

Pour aller plus loin dans cette lignée de coque ,voici ,rassemblées, quelques photos qui me semblent parlantes:

Le mien:


Son "petit frère" que j'avais vu passer sur ebay:



Celui de la maman de Diaoulic:


Une coque présentée en ce moment  sur ebay comme un LM de 35 cm ainsi que dans la dernière news par "invité" ( BdeB?):


et enfin , toujours présenté dans la "news" cette coque de 24 cm:




Toutes ces coques, avec ou sans pavois, se caractérisent  non seulement par leur forme mais aussi par leur quille en métal , leur lest , leur bout dehors cloué  ainsi que par leur peinture  de pont ( notamment la bande intérieure). Elles viennent donc pour moi du même "chantier", entre 1935 et 1960, peut être du côté de la Bretagne Nord!

Enfin, pour Diaoulic, je joins quelques photos de l'avant de mon "yacht":







A noter: 
-le pontet sur l'étrave ( sous barbe pour éviter le relèvement du bout dehors?)
-Le pontet  a l'avant du pont, à babord du bout dehors, qui sur mon voilier ne sert pas à une ancre mais au crochet de la trinquette . Foc et trinquette sont fixés par des crochets (d'origine) permettant d'abaisser le mât.
 A ce sujet, le pied de mat est fixé ( comme sur certains Tirot) par deux clous  à l'avant et arrière du mât. Je crois voir les traces de ceux ci sur le voilier de Diaoulic. Peut être un pied de mât initial y avait il été remplacé par un trou dans le pont!
Enfin, pour terminer, une photo du pic  (original, d'une seule pièce mais plus plate que ronde ), des poulies  et du pavillon (que je n'ai pu sauver):



A suivre!

Bon vent ( chaud!)

PYO

Bonjour PYO, Oliflat, Laserologue, bonjour à tous,

Merci PYO pour vos photos qui vont améliorer nos connaissances.
Depuis le temps que je pensais à une série au moins artisanale, ce que viennent confirmer ces documents. 

Je suis moins convaincu par les séries sans pavois, pour avoir vu le même que celui de ma mère à Drouot dans les années 90. Modèle d'environ 25 cm avec pavois strictement identique et manifestement d'avant guerre. Ceux que vous nous présentez me semblent plutôt d'après guerre avec ce genre de roof long.

Votre voilier (magnifique) m'apprend beaucoup de choses, notamment la fixation du bout dehors avec 2 pontets et non 1 comme je l'ai fait.

Peut-être que sur le votre il y a un clou à tête ronde sur la face avant du pont (sur la tranche) un mystère pour moi.

Toujours sur le pont avant, côté babord, à l'extérieur du pavois un pontet auquel j'ai mis une chaine et une ancre. Auriez-vous la même chose ? Une photo du votre pourrait m'éclairer.

Enfin votre encornat a t'il encore quelques traces de râpe ou de lime comme j'ai pu le voir sur celui de ma mère ? 

Je comprend maintenant les traces de clou devant et derrière le mât. Tout simplement un pied de mât basculant tout simple en acier galvanisé, que je vais refabriquer un jour.

Bonsoir Diaoulic, Bonsoir à tous,

Les autres modèles sans pavois de mon précédent message ne me semblaient pas plus récents que le mien, au contraire.

Si une coque identique existait avant la guerre , ce ne serait donc pas un Lejard ni un Tirot... Il  reste parmi les fabricants connus LM ou BVO-MJV  ( qui pouvaient aussi approvisionner des artisans)

Ci-dessous quelques nouvelles photos , notamment pour Diaoulic,
de l'étrave, 



du pic 






du pied de mât   avec un  Taquet dont la forme  pourrait aussi être un indice supplémentaire




Un  point qui m'intrigue est la quille métallique  dont la fixation ne ressemble pas à du bricolage. Le seul exemple de quille en métal identifié sur ce forum est un LM. En connaissez vous d'autres?

Merci d'avance

PYO

Bonjour PYO, bonjour à toutes et à tous,
Pour répondre à votre question finale, il y a les voiliers ED (voir sur ce forum dans bibliothèque par marque) dont certaines séries avaient un voile de quille en tôle et un lest olive en plomb, pincé . Plus près de nous, dans le temps, il y a les Star Yachts.

Il y a aussi les Ailsa écossais dont la quille tient sur des pattes pliées (pareil pour certains Paudeau)

Bonjour PYO, Bonjour à tous,

Je suis surpris par le travail fait sur le pic qui a un genre de moulure. Pas courant et de la main d'oeuvre supplémentaire.

Autres détails: la peinture semble très ancienne avec ce craquelé, comme si ce voilier avait plus que son âge. Vos anciennes voiles, que vous avez certainement gardées, semblent elles aussi plus âgées que les années 60, ou bien la longue immobilisation dans le grenier, bien au sec sous cette belle charpente aura vieillie prématurément l'ensemble.

Merci pour ces nouvelles photos.

Petite différence entre nos 2 voiliers, votre pont se termine à l'avant en pointe, le mien comme si il avait été coupé. Puisque je l'ai avec moi je vous fais quelques photos.


Belle journée.

Le "petit frère" que vous avez vu passer sur E bay, auriez-vous gardé en mémoire sa taille?

Je ne l'ai vu que sur PINTEREST.  Sans ses mensurations.

Lui aussi n'a pas son pont en pointe.

Désolé, Diaoulic, pour ma réponse tardive!
je ne me souviens pas des dimensions du "petit frère", sans doute dans les 40-45 cm ( la coque du mien fait 50 ( 53 avec le pont pointu).
Par contre j'ai retrouvé une autre photo:



Je  crois de plus en plus que la coque vient de chez LM.
Par contre, je n'ai vu aucun pied de mat de ce type chez LM ( qui avait beaucoup de mâts non basculants) mais il ressemble très fort à celui de Tirot (qui débutait à l'époque pas loin de Saint Malo)
Je suis aussi très frappé sur le mien par les poulies (ainsi que les haubans à échelle)identiques à celles qu'on retrouve sur des Lejard!
Je me demande donc si nous n'avons pas affaire à des coques LM avec finition malouine (Lejard &Co)
A suivre
PYO