Le 420 JEP : Maquette ou voilier de bassin?

Bonjour!

Il est enfin terminé, étanché (vive le Sikaflex) et essayé...et je ne suis pas déçu!

Il a le cul entre plusieurs chaises.... mais çà ne l'empêche pas de galoper.

Maquette, oui, car vendu dans une (grande) boîte , à monter soi même et le tube de colle est fourni, de même que le présentoir...le tout en plastique , matériau méprisable s'il en fut

Bateau de bassin , oui, il a une quille prévue pour naviguer, d'ailleurs il navigue, vite et bien, accélère remarquablement et en plus il est fabriqué par JEP

Objet de collection ? vaste débat, il date de 1965 soit largement plus d'un demi-siècle mais au premier coup d'oeil on dirait un jouet de bazar...et en plus il est rare....et puis pour les bagnoles, on peut passer en CG collection avec 30 ans d'age seulement.

En tous cas on sent que JEP a bossé avec Christian Maury et Lucien Lanaverre , respectivement architecte et constructeur du vrai 420(c'est écrit sur la boîte) , une success-story française qui a conquis l'Amérique (Lucien Lanaverre avait d'ailleurs été le promouvoir en grand style aux USA en l'embarquant, avec voiture et remorque sur le Paquebot France...) et ça a marché puisqu'il a été construit là bas sous licence par Olaf  Harken (le frère du roi des poulies à billes qui manufacturait les bateaux Vanguard) ...

La genèse du 420 c'est une  histoire assez marrante: deux écoles de voile dans cette histoire, plus des bisbilles byzantines de choix d'un dériveur olympique:

L 'une née avant guerre à Socoa (pays basque) , en lien avec la Marine Nationale et le Yachting chic (nommée centre Virginie Herriot, du nom de la très riche héritière des Magasins du Louvre, Yachtwoman enragée et médaillée olympique), qui fut pétainiste, ou plutôt dans la mouvance des Jeunesses Maréchalistes et du ministre des sports Jean Borotra (le mousquetaire du Tennis, alias le Basque Bondissant)

L'autre née après guerre , enfant du couple Philippe Viannay (résistant de droite, camelot du roi dans sa toute jeunesse) et de son épouse Hélène Viannay née Nordkovitch, tout aussi résistante mais communiste teintée (en rouge) dans la masse...
Il s'agit bien entendu du Centre des Glénans , qui s'était installé dans des îles (lieux d'utopie bien connues, les îles) pour y fonder un centre de jeunesse qui perpétuerait l'esprit de la Résistance...et qui fut aussi, à la grande surprise de ses fondateurs ..."la plus grande agence matrimoniale de France" suivant l'expression même de Mr Viannay, un peu dépassé par sa créature.

Les Glénans avaient commencé par naviguer avec un peu n'importe quoi: Des vieilles baleinières de scouts marins et des mini quillards "argonautes" (le Star olympique à l'échelle 2/3) récupérés dans les centres de voile maréchalistes , dont Socoa, des vieux bateaux de pêche bretons , des anciens canots de sauvetage voile-avirons réformés des HSB -Oospitaliers Sauveteurs Bretons ou de la SCSN Société Centrale de Secours aux Naufragés (l'unification au sein de la SNSM est intervenue plus tard), avant que leur conseiller technique, l'ancien sélectionné olympique en Star aux JO de 1932,36 et 48, Jean Jacques Herbulot ne casse la baraque en inventant un yacht pour ouvriers, le Vaurien, construit en Contreplaqué (une nouveauté absolue) et vendu au prix de deux vélos...et vendu dans les grands magasins , comme le BHV

Un vrai big-Bang dans la voile ou plutôt le Yachetingue élitiste de l'époque, les constructeurs traditionnels, attaqués dans leurs marges , comme Tonton Fernand Hervé de La Rochelle étaient fous furieux.

A Socoa , on était un peu , beaucoup, vexé par le succès du Vaurien (lancé en 1952) et des Glènemuches... mais on gardait le moral et les deux moniteurs en Chef, Pierre Latxague (Basque) et Aristide Lehoerff (Breton) avaient un oeil sur la reconversion d'une tonnellerie bordelaise qui s'était lancée dans une entreprise ébouriffante de modernité en cet an de grâce 1959:

Un jeune ingénieur, Christian Maury s'en était allé trouver le Tonnelier Lucien MLanaverre et lui avait proposer de construire en matière plastique (Polyester + fibre de verre) des bateaux comme le 505 , magnifique bête de course d'origine britannique refusée  par la fédé internationale pour les JO de 1960 à Rome (et Gênes pour la voile)...

Le Coronet, adopté par les canetonsistes français (à l'époque la série "à restrictions"la plus organisée, raccourci à 5m et 5Cm au lieu de 5Met 5 Dm, rebaptisé Caneton 505, puis 505 tout court avait révolutionné la voile légère par sa vitesse et sa légèreté, l'idée étant un impressionnant tulipage améliorant le moment de redressement (les équipiers au rappel /trapèze rejetés loin de la coque (très étroite à la flottaison) et tenant ainsi une voilure généreuse et planant comme un hors-bord dès Force 3

L'école de Socoa demanda un 505 réduit à une taille équivalente à celle du Vaurien (14 pieds, soit 4M20) et construit en plastique, le matériau miracle de l'époque (voitures de course Alpine - Renault, cannes à pêche incassables, perches de saut permettant des bonds de géant) et tout çà sans entretien, contrairement au bois , même sous forme de contreplaqué...Lancé en 1959 , même boudé par les Glénans , le 420 fut un succès énorme (40 000 exemplaires produits par Lanaverre avant sa faillite, entre 1959 et 1985, et plus de 50000 en comptant les autres constructeurs sous licence en Europe , mais aussi en Amérique, en Australie et ailleurs...)


C'est ce succès qui a incité JEP , alors en pleine perte de vitesse à tenter de capitaliser sur le 420 qui était en pleine ascension météorique au milieu des années 60 : Un kit très bien fait, dans une belle boîte bien colorée et bien encombrante.

Une fois assemblé çà donne CA , Vu en compagnie d'un Caneton ancienne jauge (le Kit Précisia qui a été brillamment assemblé par CRAMANEJ), de mon Raspail et de mon "Clapotis" deux bons cotre de bassin l'un de 60 Cm de coque datant de 1990 et l'autre de 45 Cm reconstruit à partir d'une magnifique petite coque artisanale des années 30 avec une réinterprétation imitant le "Baliseur-Abus de biens sociaux des phares et balises" basé à Boyardville dans l'île d'Oléron

Sur l'eau avec la quille mince en tôle  et de grande surface qui se boulonne dans le puits de dérive à la place de la dérive d'expo (pas besoin d'installer le gouvernail , c'est précisé dans les instructions jointes à la boîte) , çà donne une véritable "pocket rocket " qui démarre très vivement à la risée, beaucoup mieux que les voiliers de bassin plus traditionnels (Cf la risée où le brave "Clapotis se vautre tandis que le 420 bondit), et qui est remarquablement stable sur sa route pour un joujou léger de 42 Cm..

Le Caneton PRECISIA, pour lequel j'avais fait une dérive Lestée doit aller un poil plus vite (plus long, 50 CM HT car lui aussi au 1/10°, plus léger de quelques dizaines de grammes)...

Faudra que je teste...Le seul ennui c'est que malgré l'ingénieux caisson en polyéthylène soufflé il embarque de l'eau et perd un peu de sa superbe (il y a une trappe d'évacuation dans le tableau arrière qui vide une partie mais pas tout) pour çà le Caneton a un cockpit plus petit, à double fond et qui s'évacue en partie dans le puits de dérive...et qui avec quelques blocs de polystyrène permet de moins craindre la douche sous le jet d'eau.

Bref un jouet-maquette-bateau de bassin vraiment sympa...il aurait sans doute eu plus de succès avec une version prémontée et avec un double fond autovideur...mais il y aurait eu assez cher de Main d'Oeuvre (ce que le kit permettait d'éviter...

Photo prise dans une bonne risée : le Clapotis, avec son flèche et ses voiles coton mouillées par un passage précédent sous le jet d'eau gîte à mort avant de démarrer, le 420 s'ébroue comme un canard et démarre comme une moto au feu vert

Félicitations pour cette trouvaille , un rarissime JEP 420 de 1965 , construit en 2022 , il a de beaux jours devant lui ...

Merci pour ce petit reportage , j'ai bien aimé le galop d'essai en parallèle avec le cotre , c'est très parlant sur son comportement .

Etonnant qu'il n'ait pas marché à l'époque ...

Existe t-il des photos de la construction du kit ? Cela serait également un post intéressant .

Bonne soirée à Tous 

DRAGON DU HAVRE

un coucou du grand frère JEP 720 " Let it be "

Non, j'aurais dû en faire mais bon...

Le kit est assez simple 62 pièces (soi-disant) mais en version navigante il y a des taquets et des demi poulies qui ne sont pas utilisés (circuit relevage dérive, drisses...) ainsi que les sangles de rappel ...en fait il y a coque , caissons latéraux, quille en métal , pontage avant, quille intérieure et demi puits de dérive, autre demi puits de dérive, bancs , hiloire brise lame,fémelots , filoirs d'écoute barrot arrière, mât et bôme en alu très bien étudiés et solides, voiles en dacron très bien coupées, cousues zigzag (chutes brulées) lamelle de métal pour l'emplanture de mât, rodhoîd pour faire les lattes de voiles sangles et filins pour drisses et haubans (j'ai préféré du câble inox 6/10° pour les haubans et les guindants de foc et grand voile et du cordonnet de nylon pour écoutes et hâle-bas) ainsi que les curseurs d'écoute(en alu) ...et pour la présentation statique, le gouvernail avec son stick, la barre, la dérive pivotante et le présentoir avec une fente où on encastre la dérive.
Il y a des blocs de polystyrène à "shaper" pour remplir la pointe avant, et le flotteur "double fond" en polyéthylène soufflé, efficaces mais pas parfaits car le cockpit est très ouvert. Le 420 Maquette est d'ailleurs comme le vrai 420: Un peu sous-toilé et ne donne toute sa mesure que quand çà souffle assez fort.

Sur le vrai bateau c'était voulu pour le programme école de voile et aussi parce que le 5° larron de l'affaire , Francis Mouvet , qui a fait tout le développement du bateau, avec sa femme comme équipière était un poids jockey, marié à une polly-pocket.

Mouvet a ensuite animé l'UNIQUA et fait le VRP pour développer le bateau et l'exporter.

Un 14 pieds à restriction anglais (même longueur) porte allègrement 15M2 de toile et plus contre 10,5 M2 au 420 (les protos essayés par Latxague et Lehoerff étaient plus voilés et ils ont même essayé de plomber la dérive , ce qui était idiot et contreproductif pour un voilier léger.)


Je vais  modifier le présentoir pour recevoir la quille "de navigation"


En fait, je pense , vu l'expérience du Caneton et de ce bateau que n'importe quelle coque de dériveur léger d'après guerre (Vaurien, 420, 470, Caneton ,Ponant, 505 ou autre) , équipé d'une quille en tôle mince plombée donnera de bons résultats , à condition d'oublier l'aspect maquette et de mettre un double fond autovideur genre 445 et dériveurs modernes ...il n'y a qu'à voir le succès du Laser R.C. qui navigue parfaitement et qui est très simple (moulage soufflé en Polypropylène d'une pièce pour le flotteur de coque. Si le420 Jep a mal marché, je pense c'est qu'il était trop compliqué comme jouet d'enfant, et trop basique comme maquette, plus les soucis d'étanchéité des caissons ...dommage pour la maison JEP, il y avait quand même un sérieux jus de crâne dans cette conception.

Le JEP 720 c'est autre chose...


Impressionnant, beaucoup de jus de crâne aussi  et de modernisme  dans la conception (mât en fibre, moteur auxiliaire..etc)mais il reproduit un bateau lourd pour la croisière qui est quelque chose de très différent d'un voilier léger, équilibré par le déplacement de l'équipage au rappel ...

90% de chances pour que ce soit le Nicholson 32 en plastique comme modèle d'inspiration , qui, au début des années 60, était le seul "gros yacht"de plus de 9M ainsi construit (les formes arrondies du roof ne trompent pas , c'était pensé pour le démoulage facile, un équivalent en bois ou en acier aurait eu un roof anguleux)...là on est dans la croisière hauturière,pas dans la régate en baie autour de 3 bouées...et en version jouet çà donne une petite merveille aussi ...mais lourde, chère et encombrante pour un jouet...et à l'époque moins "noble" (soi-disant) qu'un cotre aurique avec 5 voiles évoquant le Britannia du roi Georges V ou les Shamrock de Sir Thomas Lipton....donc (en 1965) trop "joujou" pour trôner sur le bureau d'un PDG ou d'un Notaire (surtout avec la coque rouge cerise)

Pour mémoire, le caneton en bois (kit Précisa en bois) que je n'ai pas monté (contrairement à l'excellent boulot de CRAMANEJ) ,le maquettiste d'origine était super minutieux, Cf la gorge du mât et de la bôme en bois, comme un vrai, avec des ralingues cousues.
Je l'ai juste achevé en version navigante après achat pour 40 e sur LBC...il marche tout pareil que le 420 JEP et largue tout autant le cotre tradi ...

"Pour mémoire, le caneton en bois (kit Précisa en bois) que je n'ai pas monté (contrairement à l'excellent boulot de CRAMANEJ) ,le maquettiste d'origine était super minutieux, Cf la gorge du mât et de la bôme en bois, comme un vrai, avec des ralingues cousues."
Merci pour les compliments, néanmoins je tiens à préciser que dans mon kit, pas de gorge dans le mât er aucun accastillage prévu (un kit spécifique était apparemment prévu...) et la finition du gréement est à revoir.
NB : j'ai tous les plans d'origine de la boîte si ça intéresse quelqu'un :

C'est très sympa, merci beaucoup, ceci dit pour celui qui voudrait en faire un , il lui faudrait les plans des formes (et en particulier celui des couples hors bordé), dans un kit les plans sont différent d'une maquette "from scratch" (cad en partant de zéro) on a des schémas d'assemblage mais pas forcément le plan des formes.

Le stock des kits Précisia (caneton) ou JEP (420) ne doit pas être très élevé et il ne va pas augmenter dans un proche avenir...

Il y a des plans de formes connus pour certains canetons (ils étaient prévus pour la construction amateur, encouragée pendant l'occupation par ...les chantiers de jeunesse du Maréchal Pétain qui voulait susciter des vocations d'officiers de marine (il aurait fallu y penser avant de se taper Mers-el Kébir, les amiraux nuls, genre Estéva ou Darlan et le sabordage de la flotte à Toulon...et peut être aussi développer des radars militaires à partir du radar civil du paquebot Normandie...)

On trouve une reproduction des brochures et plans des Canetons de l'époque dans les manuels scouto-pétainistes, dans le Chasse-Marée (Garçon , construis toi même ton caneton, ton simplet , ton sharpie 9M2)rédigés par le pape de la voile française de l'époque Georges Paul Thierry (dont le petit fils Gilles Pernet fut une des grandes plumes de l'Equipe)

On peut aussi trouver des plans de l'Argonaute, un mini quillard dessiné par JJ Herbulot (Lui a servi sans problème les écoles de voile de l'occupe et les Glénans nés de la Résistance...les bons techniciens çà ne court pas les rues, c'est comme pour Werner Von Braun )  qui était construit classiquement et professionnellement, Il en restait qq uns aux Glénans quand mon père y fut moniteur au début des années 50

https://www.aammlr.com/patrimoine-maritime/la-collection-ppl/argonaute/

J'ai vu un Argonaute, gamin, au Musée de la Marine de Chaillot, il tenait compagnie au glorieux zodiac l'Hérétique du Dr Bombard...mais le régime"sec" du musée n'avait arrangé ni l'un , ni l'autre :

Le "bib", de Bombard était dégonflé et racorni, çà faisait truc sorti d'un tas d'ordures au milieu d'une salle de musée, et le pauvre Argonaute était beau de loin: coque vernie fond laqué blanc crème et petit filet bleu-blanc -rouge à la ligne de flottaison...mais loin d'être beau de près, les planches trop sèches se fendaient et on voyait la lumière à travers les joints des planches de bordé par des intestices de bien 4 ou 5 millimètres (les marins parlent de bodés "ébarouis"  ou "ébarés" par la sécheresse)...

Ceci dit je pense que le kit Précisia est basé sur le Caneton originel de Victor Brix , monotype de Duclair sur la Seine (ou sévissait le tout jeune Philippe Harlé, futur rédacteur du cours des Glénans et architecte naval, vieux pote de mon père)...et celui là doit avoir des plans précis...mais où?

https://www.aammlr.com/patrimoine-maritime/caneton/

Le monsieur qui a monté mon caneton avait sans doute des dons d'orfèvre et devait bosser avec une grosse loupe (et bien connaître les vrais bateaux) le haubannage est fait avec des très fins câbles d'acier galvanisé (les boucles sont soudées à l'étain, là où moi j'utilise du câble inox et des manchons talurit...comme sur les vrais.

les pièces genre vît de mulet ou ferrures sont très réalistes...les mini-ridoirs sont des pièces achetées sur étagère mais bien adaptées (et on perd vite les morceaux, et il y a des "manilles" faites avec des épingles de bureau savamment pliées pour pouvoir démonter le gréement.

Pour la gorge du mât et de la bôme, il a dû les faire avant d'assembler les deux moitiés du mât , et probablement même dans la planchette avant de découper les deux moitiés du mât et de les coller (on faisait comme ça pour les mâts des Vauriens , ceux des 420 et 505 étaient en plus "appointis" en haut en fonction du creux de la voile et gougés en dedans pour passer les drisses en intérieur, une complication qui permet de gagner en traînée aérodynamique sur un bateau de régate car les drisses rangées le long du mât sont la plaie des filets d'air...

Les voiliers de bassin ALBAS ont des voiles à fourreau façon laser ou planche à voile et c'est pas par hasard...

Pas de doute, le Kit Précisia est basé sur le caneton d'origine et d'avant guerre, le monotype de Duclair (Basse Seine, près de Rouen) du au crayon de Victor Brix, un émigré russe, qui s'est inspiré du Snipe américain

https://www.aammlr.com/patrimoine-maritime/la-collection-ppl/caneton-brix/

On peut voir les plans d'un caneton d'après guerre construit par Aubin (à Rézé les Nantes, qui a aussi fait les bateaux de Philippe Harlé en contreplaqué , les Muscadet , Armagnac et Cognac par la suite) on voit que les formes sont différentes (bordés de flanc plus déversés pour augmenter le rappel avec plus de largeur au pont

https://www.aammlr.com/patrimoine-maritime/la-collection-ppl/caneton-aubin/

La dérive est nettement différente, elle ressemble à celle du 420

Quant au Caneton 505 , à l'origine la forme était prévue pour le bois moulé (reconversion des outillages de fabrication du chasseur bombardier Mosquito) mais ces formes convenaient aussi pour le plastique et là on exagère encore les "ailes latérales" pour tenir le bateau au rappel ...voilà comment on est passé du Caneton au 420 par un processus évolutif, vu que le 420 court mais large au pont, est inspiré du 505 et bien tulipé aussi.

https://www.aammlr.com/patrimoine-maritime/la-collection-ppl/505/

https://www.aammlr.com/patrimoine-maritime/la-collection-ppl/505/

Avant de le coller au mur avec des fixations invisibles (toutes au même écartement comme çà je peux changer ma déco...j'ai finalisé le support /ber en tirant parti du présentoir JEP rond en faux métal plastifié (un peu moche mais tellement raccord avec le bateau et les années 60...)

La dérive et le safran "maquette" permettent d'apprécier la différence entre quille de bateau de bassin et appendices de maquette (trois fois plus de surface, deux fois plus profonde et prévue pour que çà navigue sans le fragile gouvernail)

Superbe ce 420 et tout cet historique j’adore.
C’est au Luxembourg toutes ces photos ?
Il faut que j’y aille un jour , quels sont les meilleurs moments , jour et heures ?
Hub

Bien L'bonjour à tous.
Les dimanches matin

Bonjour, 

J'ai récupéré un kit JEP de 420 en brocante, je suis entrain de le monter mais je n'ai pas les plans de montage, j'aurais besoin d'informations notamment sur le montage du gréement et le pied de mat. Quelqu'un aurait des images de ces détails? 

Merci

Théo

pour le pied de mât il y a , si le kit est complet, une languette de tôle d'inox mince on la replie sous la nervure centrale qui est moulée avec les deux moitiés de puits de dérive (il y a une encoche qui tombe au niveau du milieu du Vé de l'hiloire-brise lame côté avant )

on la replie sous la nervure (çà fait un U à fond carré) , puis on utilise une pince pour que les deux branches du "U" qui dépassent au dessus de la nervure de quille centrale soient l'une contre l'autre (mieux vaut les coller ensemble  à la super glue) .

Ca fait une emplanture en saillie qui rentrera pile-poil dans le mât en alu fourni avec le kit

On colle ensuite l'ensemble puits de dérive -nervure (attention à l'étanchéité c'est un point délicat de ce kit, on peut parfois la rattraper au sikaflex, en particulier pour le collage des caissons.

Je suis en Corse et je bosse comme directeur d'un centre de voile, du coup les plans et le bateau (j'avais un kit complet intact avec plan) sont restés à Paris

Si tu m'envoies de photos annotées sur ce site je pourrai mieux te conseiller

C'est vraiment une maquette sympa qui navigue vite et bien si elle est soigneusement montée (étanchéité, double fond transparent...etc)

Moi j'ai passé ma vie sur des (vrais) 420 (y compris des millésimes 64-66 de Lanaverre qui sont identiques à ce kit et je n'ai pas eu de soucis car le kit est très fidèle au modèle des Lanaverre initiaux (les 420 actuels  de régate Rondar ,Zigelmeyer ou Nautivela sont nettement différents)

Remonte le topic, j'ai donné la liste des pièces dans mon post du 18 février...

Par contre je n'ai pas d'autres photos de la construction du kit que celle ou on voit le 420 JEP à côté d'une autre maquette (un 420 "Convert" plus petit)

Méfie toi aussi, le 420 Lanaverre pouvait être grée en "Cat Boat" cad avec la grand voile seule , façon Laser, Finn, Yôle OK ou Moth Europe (pour les centres de  voile avec un nombre impair de stagiaires, le dernier bateau naviguant en solitaire et pas en double avec équipier de foc).

Il y a même eu quelques championnats de France de "420 solitaire" en marge des championnats junior en double

Du coup il y avait deux jeux de cadènes de haubans (moulées sur les caissons de la maquette) et deux emplantures de mât.

l'emplanture et les cadènes avant servaient pour le solo, les fixations arrière pour le double, il y avait le même montage sur le Mousse (de la FFV) qui a essayé de concurrencer le Vaurien (des Glénans, qui lui n'avait pas de montage solo et s'en passait très bien d'ailleurs)

Je te conseille d'utiliser la plus en arrière des deux encoches d'emplanture de mât (s'il y en a bien 2 encoches et les cadènes arrière à moins que tu n'aies pas envie de ne pas mettre le foc suite à d'éventuels exploits en 420 solitaire (un truc très oublié, les 420 modernes n'ont plus le montage en doubles cadènes pour le solitaire)