Moteur Neptun

Bonjour,
Acheté sur la bay ce petit moteur quasi neuf pour pas cher.
Il est arrivé ne fonctionnant pas , aïe, un peu de maintenance , nettoyage des contacts par le petit interstice du levier de mise en route, lubrification de l’hélice et il est enfin reparti , OUF.
Il vient compléter mes moteurs en attente de coques.
Hubert

Si ma mémoire est bonne, il y a eu plusieurs versions du NEPTUN de Graupner, dont une version ressemblant à un 40 CV Johnson des années 70 avec un capot plus carré que celui ci et un petit levier genre languette - poussoir qui permettait le neutre et l'inversion de marche en actionnant le contacteur 3 positions des moteurs électriques Graupner type Monoperm cachés sous la carrosserie façon hors bord

Bonsoir Laser,
Celui-ci a aussi le petit levier 3 positions  et il semble être un classique, je l’ai vu plusieurs fois à vendre sur le net .
Il y a aussi sur LBC un bateau Graupner et ce moteur à vendre a un prix assez élevé.
Mais j’ai du mal à voir une ressemblance avec unJohnson des années 70.
Je réfléchis à le peindre aux couleurs de l´époque un blanc et un bleu métallique avec des pièces argent/chromées 
Hubert

C'est la version ultérieure de ce moteur NEPTUN  qui est blanc crème , avec un capot carré massif et un levier de changement de marche rouge,  qui ressemble à un "gros" Johnson genre super sea-horse de 40 CV, celui ci, le gris,  évoque plutôt un moteur moins puissant dans les 8 Cv , toujours dans les gammes Evinrude (en général bleu métallisé et argent, ou Johnson (blanc ivoire), ou Gale (la marque "budget" du groupe OMC, distribuée en VPC par le catalogue Sears & Roebuck aux USA et donc inconnue en europe (vert d'eau métallisé en général).

A cette époque 40 ou 60 CV c'était le haut de la gamme , sauf chez Mercury , qui allait jusqu'à 100 ou 120 CV...de nos jours les fabricants vont jusqu'à 350 ou 400 CV

Ton moteur ressemble aux deux evinrude et le NEPTUN plus récent est un mélange du 10 et du 40CV Johnson https://www.smalloutboards.com/antiques.htm

Merci Laser pour le lien , je vais bien trouver des couleurs adaptées, le problème c’est que c’est une réplique de moteur de faible puissance et je ne peux pas le mettre partout.

Et en parlant de puissance vu cet été sur le port d’Hyeres, comment peut-on mettre autant de puissance (3 X 420 chevaux !!!) sur un horrible semi-rigide 
Hubert

J'ai vu le même à St Florent cet été...c'est du pur délire, je n'ose pas imaginer ce qui se passe si un people inconscient aux manettes essaie de pousser à fond ce truc avec un peu de houle ou même de fort clapot...

En fait de semi-rigide...ce n'en est pas vraiment un, les boudins sont pratiquement hors de l'eau à l'arrêt, il servent juste de stabilisateurs et de siège pour s'asseoir.

Ceci dit, avec eau plate çà peut taper Antibes - Calvi en deux heures,à 50 Kts sans avoir trop à se casser la tête avec l'évolution de la météo...
1300 CV sous les capots et un âne au volant, il y a régulièrement des accidents stupides et parfois mortels avec ce genre de truc dans les coins fréquentés comme le golfe de St Tropez...et les versions de transport de passagers (avec selles de moto) se multiplient partout à la place des promène-couillons traditionnels.

Mercury ne pouvait pas rester sur un tel affront !
(V12 7.6 litres 600 CV 2 hélices contre-rotatives, embase mobile comme les pods)

2400 CV Même les dernières moutures du Spitfire n'avaient pas çà ...et tout juste les Thunderboats américains (les canots de course inshore démentiels des années 50, propulsés par des moteurs de warbirds sauvagement gonflés qui étaient des faiseurs de veuves...) On est chez les fous...pendant ce temps là j'ai vendu deux vieilles voiles de catamaran (100€) à un cubain dont le frère est marin pêcheur et qui a un moteur tout pourri (un truc genre moteur de bétonnière Bernard tout rouillé, j'ai vu les photos) et qui veut une solution de dépannage (Absolument véridique...mais pour qu'on ne soit pas accusés de digresser , tiens , je mets une photo du Slomo shun en maquette

Avec des puissances pareilles cela devient du délire .
J’étais persuadé que les moteurs in-boards étaient plus efficace en terme de rendement mécanique et hydraulique sans le bas moteur devant l’hélice .
Et vu l’espace entre chaque hélice les turbulences doivent être énormes.
Je me trompe sûrement 
Hubert

… D'où l'intérêt de prévoir des hélices contre-rotatives. Ainsi, toute la puissance peut-être passée avec un diamètre bien inférieur à une hélice simple.

Il y a deux sortes de contre rotation: d'abord celle des moteurs eux mêmes quand ils sont montés en bi ou tri ou quadrimoteur (soit par un engrenage supplémentaire, soit par le sens de rotation du vilebrequin, sur les 2T) sur des bateaux rapides, sans quoi ils sont ingérables en ligne droite comme en virage...même en braquant au mieux les mini dérives de compensation (sous la plaque d'hélice anticavitation.

Ca vaut pour les monstres genre "fantôme" et autres "speed boats" pour le transport de cargaisons illicites genre poudre magique à déguster avec une paille dans le nez ...Ca peut mal se finir, voir Don Aronow, le coureur off-shore, constructeur des "Cigarettes" et autres "Donzi magnum" qui a fini troué comme une passoire par des mafiosi...

L'autre système de contre rotation c'est d'avoir deux hélices coaxiales, comme pour les torpilles...les premiers à l'avoir mis sur des canots à moteur ce sont les italiens dans les années 40 pour leurs canots d'assaut explosifs MTM (Motoscafo Turismo Modificato...tu parles de drôles de touristes!)  propulsés par un 90CV alfa Roméo ...

Ils avaient réussi à couler un croiseur anglais lors des opérations d'invasion de la Crète: L'avant du bateau contenait 350 kilos de TNT, le reste de la coque contenait le moteur et l'essence , la transmission était en dehors avec une embase genre Z drive avec hélices contrarotatives (que Volvo et Mercury ont réinventé et breveté  plus tard) et le pilote était perché derrière le tableau arrière sur une sorte de siège éjectable...

Il visait la cible, tirait sur son levier d'éjection et se retrouvait sur un mini radeau flottant qui lui évitait de finir éventré comme un poisson pêché à la dynamite...Le système d'embase contrarotatif permettait au canot de continué à filer droit sans son pilote et , cerise sur le Martini dry, l'embase était relevable pour franchir facilement les barrages  filets pare-torpille installés autour des navires au mouillage.

Les japonais avaient les mêmes ....mais sans dispositif de sauvetage, question de différence culturelle

Et tout ça part d’un petit moteur Neptun.
Merci de toutes ces infos , on devient moins bête avec ce forum
Hub

Vu lors d'un passage au musée naval de La Spezia en 2016 : l'arrière d'un canot MTM avec son embase à contre rotation (1943...et les hélices duo-prop de Volvo datent des années 2000) , un canon de marine transformé en banane mal épluchée suite à un petit défaut de fonderie et un tir d'essai à charge double + un modèle réduit du pétrolier Olterra, le cheval de Troie des italiens pour attaquer la base navale anglaise de Gibraltar