Une Farcy au Tonkin

Oui, mais ce n'est pas une question de poids, mais de largeur : si vous ne choisissez pas l'option 640 en largeur sur le premier écran d'insertion, elles sont en 1024, mais la partie droite n'apparait pas, du moins sur certains écrans dont le mien.
Sur votre dernière photo, je ne vois pas l'étrave de votre coque, alors que si je clique sur l'image pour aller sur le site de l'hébergeur, elle apparait. 
Dans mon message précédent, j'ai fait deux copies d'écran du site hébergeur, montrant les images en pleine largeur, ce qui n'était pas le cas - au moins sur mon mac- de votre envoi

Merci de me rappeler que nous n'avons pas tous le même matériel et ce qui apparaît chez moi correctement n'apparaît pas de la sorte obligatoirement ailleurs. Mea Culpa. Je note de suivre votre conseil en utilisant, la prochaine fois, l'option 640 px de largeur.

Bonjour amis du forum

Et j’use aussi d’épingles à grosse tête
Qui les maintiennent le temps de coller
Par contre quelque chose nous embête
C’est de reprendre leur extrémité.

Dans cette opération : le brochetage
Où on effile le bois vers l’avant
Et vers l’arrière aussi acte très sage
Mais calculer, tailler, c’est d’un ch… !.

Avec une règle je les découpe
Bien maintenue à chaque extrémité
C’est nécessaire pour que je ne me loupe
La règle aisément pouvant glisser.





Evoquons un dernier truc au final
Vous pouvez biseauter le bord enfin
Suivant la pratique de l’Arsenal
Pour bien le jointurer à son voisin

Bonjour à tous et à chacun

Retour au canon fait d’une imprimante
Un travail cette fois en deux parties
L’épreuve est désormais satisfaisante
Etudions la de plus près mes amis.

Vous remarquerez la couleur orange
Du canon mais grise pour son affût
Suis pas responsable d'un choix étrange
Un choix du fablab je n’en sais pas plus.

Moche cette couleur orange vive ?
Je ne vais bien sûr pas la conserver
Je le peindrai je pense en vert olive
Lui donnant une couleur adaptée


J’installerai demain dans mon navire
Un canon en plastique tout léger
Qu’il me restera à peindre, à enduire,
Et par quelques accessoires à compléter.

Mais je vais vous dire une confidence
Moi qui hier fut informaticien
Ouvert au progrès donc sans réticence
Faire ainsi un bateau ne me dit rien

S’il sort près à l’emploi d’une machine
Sans le travail et l’apport de mes mains
Cette amputation ici me chagrine
Même s’il reste encore le dessin.

Bonjour à tous et à chacun

Bordage après bordage, elles se montent
Les longues virures sur les côtés
Ce n’est pas mal, je n’en ai pas honte
Mon travail ici je peux le montrer.

Rebonjour chers amis

Monotone se poursuit notre tache
Une autre virure, faut patienter,
Qu’on fixe toujours pour qu’elle ne lâche
Le temps que son collage ne soit fait





J’ai abandonné la voie éthylique
Pour cintrer efficacement mon bois
J’use aujourd’hui d’un décapeur thermique
Nié hier en craignant pour mes doigts




La solution est simple pour tout dire
Un : vous chauffez la lamelle en dehors
Deux : vous la maintenez sur le navire
Le temps qu’elle abandonne son ressort

Trois : elle est froide, elle quitte sa place
En gardant sa forme qui est cintrée
Quatre : vous l’encollez sur une face
Pour, comme avant, sur la coque fixer.

Bonjour amis du forum

Le moment vient (faut pas que je me loupe)
D’aborder le bordage du fond plat
Je change le sens, la pose et leur découpe
Une photographie l’illustrera




Et voilà le bordage de la carène
Est ainsi posé mais… pas terminé
Car il me reste à faire une autre peine
Enduire la coque et bien la poncer.



Ah, j’oubliai une dernière chose
Maintenant que le bateau a son fond
Plutôt plat sur lequel il repose
Dois-j’y clouer deux ou trois longerons ?

Tels les exemples de toutes ces coques
Tournant vers nous sans gêne leur croupions
(Oui il faisait soleil à cette époque)
Nous le montre sans peine à profusion

J’hésite à lui donner cette apparence
En fait nulle urgence, nous verrons bien
La faire au plus tard j’ai cette chance
Comme on dit : « Un autre jour est demain ».

Bonjour à tous et à chacun


Retour à mon canon que j’ai dû peindre
Comme annoncé j’ai choisis la couleur
Mélange de bleu et de jaune à joindre
Pas compliqué d’être un barbouilleur.



Je viens de faire ici des accessoires
Engrenages en plastoc, volant, levier
De la récup, trouvée dans mon armoire,
C’est important de ne rien jeter.

Tous ces objets sont couverts de peinture
Puis collées au pourtour de mon canon
Je ne sais si l’ensemble a belle allure
Mais ressemble à son modèle disons.




J’ai laissé le plastique sans ponçage
On voit des stries, ce n’est pas très malin
Le reprendre serait-il bien plus sage ?
Bof, ce défaut ne se voit pas de loin.

Si on m'interroge sur cette allure
Je dirai avec l'aplomb d'un menteur
"Mais c'est pour ressembler à la gravure
Où se remarque les traits du graveur ! "

Bonjour amis forumistes

On arrive à une importante étape
La libération (enfin) du chantier
Mais faite gaf’ que le bateau ne s’échappe
Des mains pour s’écraser sur le plancher.

Retournez-le alors, oui, c’est possible,
Et devant vos yeux - ce n’est pas trop tôt -
Se dévoile le bonheur indicible
Tenir ce qui ressemble à un bateau.

Ce bateau n’est pas achevé encore
Le bordage est à poursuivre devant
Celui qui se ferme comme une amphore
Ce qui explique les couples cerclant.

Et lorsque s’achèvera ce bordage
Je pourrai enfin couper le sommet
Au Dremel sans doute opération sage
Pour ne pas ébranler ce que j’ai fait

Bonjour à tous et à chacun

Ici je découpe car c’est possible
Les couples en allonges de mon  pavois
Ceci me rendra bien plus accessible
Mon travail à l’intérieur croyez moi



Et les taches à l’intérieur du navire
Qu’est-ce donc dites moi ces mochetés ?
Ce n’est rien calmez donc votre ire
Quelques minuscules fentes ai bouchées.



Nous en reparlerons, faites patience
Dans notre prochaine strophe qui vient
Je n’ai fait que travailler par avance
Sur une tâche ce n’est vraiment rien

Bonjour amis forumistes

La carène est finie, mais son bordage
Je dois le rendre étanche aux entrées d’eau
L’intérieur se couvrira d’un voilage
De colle et de poussière, de copeaux.

(Alors pensez, lors de chaque découpe,
A conserver la sciure créée
Récupérez la dans une soucoupe
N’oubliez pas de bien la tamisez.)



Sur l’extérieur ce sera autre chose,
Une couche de mastic epoxy
Pour combler les creux et bosses on dépose
Une fois sec d’un ponçage suivi.

Ceci avant toute mise en peinture
(Mais nous en reparlerons bien plus loin
Dernière étape de notre aventure
Je veux juste évoquer nos besoins)

Enduit puis ponçages puis peinture, dites,
En avons nous terminé maintenant ?
Je sais que la perfection se mérite
Mais tous ces gestes sont bien fatiguant

Hélas non, je songe à un dernier geste,
A la couvrir de résine epoxy
(Je sais encore une chose indigeste)
Dernier bouclier contre les soucis.

Et, pour lors, bien protégée notre coque
S’opposera à toute entrée de l’eau.
Elle tiendra ainsi nombre des époques
N’est-ce donc pas notre plus beau cadeau ?

La carène est finie, quid de la coque ?
La poupe et les oeuvres mortes devant ?
A suivre demain dans la page ad hoc
De ce poème qui devient roman (1)

(1) A sa convenance, remplacer "roman" par "bardant"

Ou encore charmant, mais certes pas lassant 

Merci !

Bonjour à vous hardis navigateurs

Pour ma part, j'utilise de la résine polyester chargée à 100% de talc pour étancher  la coque (pour l'intérieur, et l'extérieur quand elle est peinte et non vernie). Rapide et économique, moins contraignant à mettre en oeuvre que le mélange colle-sciure, et le gros avantage est la facilité de ponçage, car la résine pure est difficile, voire quasi impossible, à poncer.

En fait, cette canonnière était un trimaran qui cachait bien son jeu....

Je ne suis guère convaincu par l'idée qu'en créant ces deux "cannelures" sous la coque, on facilite beaucoup -à déplacement égal-  l'écoulement de l'eau sur la coque, et, à coup sûr, on augmente la résistance de frottement de la carène.
Par contre, il y a un avantage évident à pouvoir y placer plus haut les hélices, augmentant leur diamètre sans pour autant les exposer plus aux hauts-fonds des rivières.

Bsr à vous hardis navigateurs

Cette coque "trimaresque" correspondait au cahier des charges : stabilité maximale, tirant d'eau minimal et réduction des protubérances des hélices. Destinée aux lacs et rivières, elle naviguait en eau plate et n'avait pas besoin de tenir la vague, et je ne suis pas certain que la surface mouillée soit beaucoup plus importante que celle d'une coque classique. Un des arguments avancés est que la vague d'étrave est réduite, mais, par analogie avec les étraves à bulbe, c'est à mon avis plutôt dû à la forme en éperon qu'aux cannelures. De toute façon, à sa vitesse de croisière (que j'estime à 10-12 noeuds, je n'ai trouvé aucun chiffre), la résistance à l'avancement ne doit pas être sensiblement différente de celle d'une péniche classique de même déplacement. Est-ce que les hélices en semi-tunnel ont un meilleur rendement que si elles étaient en eau libre? On peut le supposer, mais ce n'est pas une certitude.

Bonjour Tire-au-flan, bonjour Corwwin, bonjour à tous et à chacun

J'apprécie l'accompagnement de vos commentaires qui m'encouragent toujours à poursuivre et approfondir mon sujet. Merci.
En ce qui concerne la vitesse, j'ai trouvé une source (l'ISC = Institut de Stratégie Comparée, whaou, celà en impose non ? ) qui nous donne 6,5 noeuds pour les deux premières (Mitrailleuse et Revolver, celles qui ont été au Tonkin) et 8 noeuds en pointe pour la dernière qui elle est restée en France.
In : http://www.institut-strategie.fr/?p=664

Bonjour amis forumistes

Assez parlé de mes actions prochaines
Alors revenons à notre présent
Enduire l’intérieur devient notre peine
D’un mélange bois-colle pour ciment

Ce n’est pas très joli mais on s’en moque
Tout sera bien caché à l’intérieur
Il faut juste éviter ce qui provoquent
Perturbations des éléments moteurs.

Par exemple : un fragment de sciure
Qui va se poser sur le récepteur.
Encore un truc à éviter j’vous jure
Mais ça fait partie du jeu, sauf erreur.



J’ai parlé d’une dernière action forte
Sur la coque que l’on souhaite achever
Il nous faut poursuivre les œuvres mortes
Achevant le bordage des côtés.

La partie haute est plus originale
Elle n’est plus en bois mais en ctp
Plus simple pour cette partie finale
Qu’un enduit plus tard viendra la masquer



C’est vraiment aujourd’hui que se dessine
Le grand méchant look de mon bateau
Comment le trouver vous ? Je l’imagine
De mon côté presque comme un sabot ! (*)

Mais tu ne m’en veux pas dis moi quand même
Avec mes mots en t’appelant ainsi
Tu sais très bien qu’au fond de moi je t’aime
Et plus que ton père je suis ton ami.



(*)« La canonnière de M. Farcy, construite dans les ateliers de M. Claparède, à Saint-Denis, a la forme d’un sabot » cf L’Illustration in http://qcmtest.fr/la-canonniere-farcy

Bonjour à vous hardis navigateurs

L'article de l'Illustration nous apprend plusieurs choses :
* La longueur de la coque est de 16m, elle est construite en tôle de 3mm
* La puissance des machines est de 10 CV (chacune?)
* Le tirant d'eau est de 1m
* Le canon et ses accessoires pèsent 22t
Moyennant quoi, elle roule à 6-7 knts, soit environ 12 km/h pour les terriens.
Ces données sont en contradiction avec ce que nous savions déjà, à savoir :
* Longueur 20.5m
* Puissance des machines 40 CV (chacune?)
* Tirant d'eau 60cm
* Déplacement 29 tonneaux (soit ~29t). Il me semble improbable que la coque en acier, la machinerie, les superstructures et tous les accessoires ne pèsent que 7t.
J'en conclus qu'il ne s'agit pas du même bateau, mais plus vraisemblablement d'un prototype préfigurant le Revolver et son sister-ship dont j'ai oublié le nom (la Mitrailleuse? la Mite Railleuse?).

Au fait, quelle est la taille de la maquette?

Bonjour cher Corwwin

En l'état actuel de mes connaissances 3 canonnières Farcy furent construites.

Les deux premières, à la longue existence (1869-1889), achevèrent leur carrière au Tonkin. Elles étaient plus petites que la 3ème et mesuraient 15,9 x 4,7 x1,2 m. Elles s'appelaient Revolver et Mitrailleuse.

La 3ème était plus grande. Longueur de 20,50 m., 5 m. au maître bau avec un tirant d'eau de seulement 60 cm. Mise à flot en 1887, elle fut perdue lors d'une tempête en rade de Saint-Vaast-la-Hougue le 31 mars 1890.

Le modèle réduit fera 64 cm.

Didier

Bonjour chers amis

Avez vous remarqué que, à l’arrière,
Il manque disons toute une partie
La coque n’est pas vraiment entière
Faisons la poupe et ce sera fini.

Je la fais avec un simple assemblage
Deux petites planches de bois léger
Découpe grossière et puis collage
Mettre en forme ensuite est plus compliqué.


Collage des planchettes du bloc poupe

C’est en le dégrossissant qu’on commence
Avant de le coller sur le bateau
On le repose, puis coupe, recommence
Le maigrissant copeau après copeau

Mais très rapidement on se rend compte
Qu’à sa place il nous faut bien le coller
Hélas c’est plus lent ensuite, j’vous raconte
D’user de la lime sans abîmer.




Le bloc poupe découpé avec un "creux" managé pour la future timonerie


Le bloc poupe en collage

On y parvient avec soin et méthode
Le refixant sur son ancien chantier
Otant fort peu, vérifiant par période
Masquant du bois pour ne point trop ôter.

Bonjour à vous hardis navigateurs

On pourra pour ce genre de tâche se fabriquer sans peine et avec profit des limes éphémères en collant au double face un morceau de papier de verre sur une planchette adéquate, par exemple une baguette de 40 x 10. Le gros avantage est que ça permet de travailler avec précision dans la zone de raccord avec la coque sans l'endommager. Je préfère également coller à l'époxy plutôt qu'à la vinylique, car le ponçage du joint est plus facile, l'époxy étant plus dure et se travaillant mieux.

La petite fille d’un capitaine
Chef d’une canonnière du Tonkin (1)
Vient de publier quelle aubaine
Le récit des campagnes du marin.



J’ai commandé et ai reçu le livre
Que je lis avec précipitation
Dans l’espoir (vous pensez) qu’il me délivre
Sur ma Farcy quelques informations.(2)

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(1) "La Mutine"

(2) Les choses n’ont pas traînées. Page 86 : « Deux chaloupes canonnières, Revolver et Mitrailleuse, commandées par les enseignes de vaisseaux de Balincourt et Senés, se chargent du courrier hebdomadaire de Bac Hat jusqu’à Tuyen Quan. Présents depuis cinq mois dans la rivière, ils s’ennuient beaucoup. Ballincourt (capitaine du Revolver) m’apprend que la rivière se remplit de pirates mais fort peu dangereux. »

A suivre...

Didier44 a écrit:

Les deux premières, à la longue existence (1869-1889), achevèrent leur carrière au Tonkin. Elles étaient plus petites que la 3ème et mesuraient 15,9 x 4,7 x1,2 m. Elles s'appelaient Revolver et Mitrailleuse.

"Revolver cale un mètre trente"
in Que diable allait-on faire dans ces canonnières !!! de Marguerite Julia page 108.

Bon, tout dépend si le navire est à vide ou lourdement chargé.