Borda : barque série TB3

Les barques Borda, simples jouets de baignoire, méritent notre attention quant au laçage des voiles. Il s'agissait pour les malheureuses femmes préposée à cette tâche d'aller vite. Or comme le disait Moitessier dans un de ses fameux bouquins, ce qui fait perdre du temps est de changer fréquemment d'outil. 
Examinons le gréement d'une barque Borda TB3, coque de 26 cm.

 

Pour le foc, la ficelle part de dessous le bout-dehors, le traverse, noue l'oeillet du point d'amure, longe le guindant, noue l'oeillet du point de drisse, traverse le haut du mat de droite à gauche, passe par un clou cavalier à gauche et est souquée par un noeud de fouet qui permet la tension. Ainsi la drisse de foc sert de hauban gauche. 
Pour la grand-voile, la ficelle part de l'oeillet du point de pic passe à travers la vergue de droite à gauche, s'enroule autour de la vergue, la traverse de droite à gauche à son extrémité, repasse par dessus la vergue, la traverse de droite à gauche en son tiers, file vers le haut du mat qu'elle traverse de gauche à droite, passe par le clou cavalier de droite et est souquée par un noeud de fouet qui permet la tension. Ainsi la drisse de G-V sert de hauban droit.
Des petites mains adroites devaient réaliser ce laçage en moins de temps qu'il ne m'en a fallu pour le décrire. Deux photos pour illustrer.

Oui, là comme ailleurs, l'optimisation du geste et de la matière n'avait pas été de reste et le travail devait être bien fastidieux, sous le regard d'un contremaître veillant à la cadence de production.
Merci Voguemare de ce rappel.