Le "Sauvignon"

[size=13]Bonjour à tous,[/size]

[size=13]Dimanche midi, en rangeant mon atelier, je retrouve deux jeux de voiles quasi identiques. Comme je n’aime pas jeter, l’idée me vient de m’en servir pour gréer une épave.[/size]

[size=13]Je ne commencerais la restauration que le soir en passant une couche de bouche pore sur la coque pour éviter que le bois ne s’imprègne d’eau et aussi, le bouche pore étant quasi transparent, pour conserver la patine de la coque.[/size]
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[size=13]Lundi matin, je réfléchi sur les bouts ou morceaux d’espars anciens et cassés qui pourraient convenir aux voiles puisque l’idée première est la récupération.[/size]
[size=13]Une petite couche de vernis sur le pont et légères modifications d’un mat provenant de je ne sais plus quel voilier (crochets mal placés et rebouchage des trous inutiles) et de la bôme trop longue.[/size]
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[size=13]Un ber creusé devenu inutile est modifié pour couler deux demi-saumons qui iront de part et d’autre de la quille. La forme ne correspondant pas tout à fait à ce que je désire, du reboucheur plâtre compensera.[/size]
[size=13]Comme le bouche pore n’est pas sec, pas d’essai de poids dans l’évier-bassin d’essai ; j’estime que 50% de lest devraient convenir soit 200 gr pour une coque de 400 gr sans le gréement.[/size]
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[size=13]A ce stade de la matinée, je décide de me mettre un chalenge : terminer la restauration ce soir.[/size]
[size=13]Pour gagner du temps, récupération du sèche cheveux et première couche de vernis sur le pont.[/size]
[size=13]L’après midi : coulage du premier demi-saumon dans de bonne condition mais il ne fait pas 100 gr. Pour le deuxième, c’est un peu plus compliqué : le reboucheur reste collé au plomb. Quant au troisième coulage, il fait 140 gr ; forcément, comme la cavité est plus importante…[/size]
[size=13]Le gain de temps lors de la préparation de la forme au reboucheur sera vite gaspillé par le ponçage des lests, mauvais calcul !
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[size=13]Première couche de vernis sur la coque. Une deuxième sera posée vers 20 h 30 au grand mépris des temps de séchage inscrits sur le pot.[/size]
[size=13]Bien entendu, pour terminer ce soir, aucun ponçage entre deux couches ![/size]

[size=13]Avec la récupération d’un pied de mat « maison », je prépare le gréement.[/size]
[size=13]Un doute me vient : est ce que ce voilier de bazar ne sera pas trop toilé ?[/size]
[size=13]comparé à une autre coque pleine avec son gréement d’origine, la réponse est oui.[/size]
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[size=13]Du premier jeu de voile, je passe au deuxième un peu plus petit : pliage, repassage et machine à coudre.[/size]
[size=13]Deuxième couche de vernis sur le pont et vissage du pied de mat, parce que je ne suis pas sur du résultat et que c’est plus facile de dévisser que de déclouer sur une coque pleine dont le bois est assez dense.[/size]


[size=13]Il fait encore nuit ce mardi matin et il y a quelque chose qui ne vas pas.[/size]
[size=13]Les espars provenant de différentes épaves, le beaupré teinté en rouge ne me plait pas.[/size]
[size=13]La grand-voile baille. C’est peut-être pour cela que je n’avais pas utilisé ce jeu.[/size]
[size=13]En clair, et en plein jour, le gréement est à refaire.[/size]

[size=13]Quant au lest, pourquoi mettre deux demi-saumons qui n’ont jamais pu être posé sur ce voilier puisqu’il n’y a aucun trous sur les cotés de la quille ?[/size]
[size=13]Par contre, plusieurs clous cassés sous la quille me font penser que le lest était dessous.[/size]
[size=13]Je l’avais bien vu avant, mais je n’y avais pas bien réfléchi.[/size]
[size=13]A ma décharge, j’étais un peu sous le « choc » du prix de vente final, dimanche soir, du VG 65 avec lest demi-saumon. L’un me faisant probablement rêver à l’autre ?[/size]

[size=13]Juste à temps, mardi midi je termine l’autre jeu de voile et un autre lest à clouer sous la quille. Je visais 200 gr, j’obtiens seulement 120 gr, mais surtout un lest d’une laideur insoupçonnable que je ne peux décemment pas vous montrer tant il est difforme.[/size]
[size=13]La suite dans « navigation »[/size]
[size=13][url=https://servimg.com/view/19402552/424][img]https://i.servimg.com/u/f28/19/40/25/52/img_0035.jpg[/img][/url]
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Ca, c'est de la restauration rapide !
Plutôt que ''le Sauvignon'', je l'aurais appelé ''Mac-d'eau''
Bravo !

"Sauvignon", c'est ce que j'avais en main lorsque j'ai retrouvé les voiles. Comme quoi, un nom de baptême tient à peu de chose...

BdeB a écrit:"Sauvignon", c'est ce que j'avais en main lorsque j'ai retrouvé les voiles. Comme quoi, un nom de baptême tient à peu de chose...

Excellent

Bjr à vous hardis navigateurs

"Sauvignon", c'est ce que j'avais en main lorsque j'ai retrouvé les voiles.

Je soupçonne que tu venais de vider la bouteille et que c'est dans l'euphorie consécutive que tu as décidé d'entreprendre la restauration en une seule journée. Sinon, tu te serais souvenu que le reboucheur, composé de résine polyester et de fibre de verre, n'est pas capable de supporter les 330°C du plomb fondu.
Quant à la navigation, le fait que petit blanc sans nom ait battu le Sauvignon est contraire à la logique oenologique (et hydrodynamique, vu leurs tailles respectives). Je t'engage donc à revoir le Sauvignon pour qu'il soit un peu plus performant et à rebaptiser le petit blanc d'un nom plus prestigieux, par exemple Chardonnay, Meursault ou Chablis, sans aller toutefois jusque Château d'Yquem, restons modestes...

Bonjour Michel, Régis, Corwwin, bonjour à tous

Michel, pourquoi ne pas baptiser un jour un de tes bateaux du nom d'un vin local ? Pornic a l'autorisation de produire les vins d'appellations suivantes : "gros Plant du Pays Nantais" ou "Val de Loire"
(cf http://www.vin-vigne.com/commune/Pornic-44210.html)

Bonjour Didier, Corwwin, Régis, TAF et tous,

Pour les coques en bois, je n'utilise que du reboucheur bois : reboucheur classique, pâte de bois ou pâte de lissage suivant le dégât à réparer.

Didier, je vois bien le coup venir : venir boire un coup à la maison à chaque baptême !