L'avion Koulapic

Je ne peux résister à vous relater un événement de MA VIE qui a eu une certaine importance pour moi.
Je me rappelle encore , ce devait être en 1965, j'habitais en face du Parc de Procé à Nantes. Ce parc était le lieu de toutes mes aventures avec une bande de copains.
Un jour, il était une fois ..... une vedette "France Gall" se produisait au parc de Procé. Je dois dire un événement sans importance !!!! 
Mais les copains semblaient s'en réjouir et moi je me réjouissais qu'ils se réjouissent.
Le dimanche ma maman me donnais une pièce, après quelques semaines le pactole me permettait de réaliser mes envies de consommation.
Ce week-end là, mon envie s'était portée sur un petit avion en balsa dont la force motrice était un élastique, comme décrit par Koulapic. Cette merveille était exceptionnellement vendue par l'un des marchands qui profitaient de l'opportunité de l'événement.
Les sucettes à l'anis d'Annie ayant eu le succès mérité, France Gall dans une grande Mercedes noir s'en alla parcourant une allée du parc. Tous les copains coururent dans la foule pour obtenir LA photo autographe distribuée par la fenêtre ouverte de l'auto.
Pour tout dire, je n'en avais rien à faire de la photo de France Gall, mais excité par l'enthousiasme des copains je pratiquais le "moutonisme" et obtenais, après maints efforts, le papier convoité. Au moment même ou je serrais la photo entre mes doigts, la bousculade me fit lacher mon avion qui passa sous la roue arrière droite de la mercedes !!!!! 
Ce fut ma première leçon de philosophie et presque 60 ans après, la présentation de Koulapic l'a fait émerger ......

Bon, il a quand même eu une fin remarquable ce petit avion !

Cette anecdote m'en rappelle une autre, bien ancienne également, où un membre du club d'aéromodélisme, éminent maladroit invétéré enchainait les bourdes mémorables et cassait beaucoup. Un jour, il arrive au terrain et débarque un superbe planeur tout neuf de sa Citroën GS break. Le planeur une fois assemblé, survient une petite ondée et notre "poustègue" abrite alors le planeur sous la voiture, laissant juste dépasser la dérive. Bien entendu, pour s'abriter lui, il monte dans l'auto et là: Pschuittttt (bruit de suspension hydropneumatique Citroën qui se détend) et un long et douloureux Craaaccc (bruit de planeur neuf écrabouillé). Il l'a pris avec philosophie, jugeant que c'était la seule fois qu'il cassait un avion sans qu'il vole !