CLIPPER de chez AERONAUT

Bonjour à tout le monde, 
Voici un nouveau sujet que je n'avais pas prévu de montrer car très simple de construction. Mais comme ce matin je me suis fais viré du forum pour cause de manque d'activité....
Voici le Clipper de chez AERONAUT, pas de photo du début de construction (cf ci-dessus) le kit est complet :

Pas de soucis de montage, hormis qu'il n'est prévu qu'une installation simple de commande du safran et que j'ai préféré y ajouter un deuxième servo pour la commande des voiles, et là j'ai du faire quelques modifs internes pour le passage des câbles, et que je vais avoir un problème pour fermer le couvercle...
y
Bon on verra ça plus tard, on vois que la méthode de construction laisse apparaître les encoches des couples, pour masquer je vais coller des baguettes d'acajou que je suis en train de cintrer

Les lattes en cours de cintrage


J'ai besoin de vos conseils pour la coque, j'ai soigné les collages et les ajustements :

Et je vais mastiquer toutes les jointures et le tableau arrière qui n'est pas beau de par sa conception


Bien sûr deux couches de bouche posées et plusieurs couches de peinture,
Est-ce que ce sera suffisant pour l'étanchéité ?
Sachant que pour mon premier projet "cf post Système D" malgré sa belle peinture l'eau s'est infiltrée le bois à gonflé et.... destruction
Donc pour celui-ci qui est radiocommande que me préconisez vous ?

Bonjour,
Pour une parfaite étanchéité, je vous conseillerais une couche de résine bi-composants
très liquide, a l'intérieur avant de fermer le pont, et pareil en extérieur avant peinture.
Vous pourrez aussi incérer a l'intérieur de la mousse "type "Clegecel" avant de fermer le pont
qui assurera un grande flottabilité en cas de voie d'eau.
Ne pas oublier de pratiquer (faire) des "Anguillets" (trous) en bas des couples, pour que l'eau circule bien et soit écopable.
Bonne journée.

Pour le tableau arrière, si vous voulez "élégantiser" ce sympathique bateau, pourquoi ne pas coller un faux tableau fait avec des feuilles de placage en bois précieux (çà se trouve en fournitures pour les ébénistes sous forme de rouleaux de ruban de bois dans des boîtes genre boîte à camembert, çà cachera les extrémités des serres de bauquière , serres de bouchain et de la quille intérieure...après quoi peinture des bordés en blanc mais tableau arrière verni...et pour ce genre de kit il est intéressant d'utiliser de la résine époxy sous toutes ses formes: diluée à l'acétone pour imprégner, sous forme de colle pour assembler et sous forme de mastic chargé au microballon ou à la silice pour renforcer les assemblages par des joints congés qu'on arase en quart de cercle ave cune petite spatule à bout rond, genre bâton de sucette ou abaisse -langue

Voilà les baguettes d'acajou sont collées, elles cachent les encoches des couples :

Comme je l'ai déjà dit la construction de ce kit est relativement simple car faite pour des débutants.
Cependant deux points ne me plaisait vraiment pas telles que la notice de montage le prévoyais, j'ai donc modifié comme suit.
1-Montage du lest:
Voici ce que la notice prévoit

Le collage plus bande tissu ne me semblait pas très costaud, j'ai donc préféré un montage mécanique, en collant des renforts sur la quille pour plus d'épaisseur, perçage du lest, et vissage inox du tout.



2-montage du safran
Voici ce que la notice prévoit

On remarque que tel quel le safran n'est pas tout à fait dans l'axe et collé aussi avec du tissu.
J'ai donc renforcé l'étrave par deux CP repercé au centre et collé le tube du gouvernail, plus solide et bien centré...

Salut! beau boulot!
L'étrave c'est à l'avant, l'arrière de la quille c'est plutôt l'étambot...mais bon,pas de purisme! Visiblement il est prévu pour la Radiocommande mais avec un système de vis pour caler /régler la biellette de barre, çà doit pouvoir faire un joli voilier libre...et mieux vaut garder le gouvernail, car un aileron de  quille couteau c'est idéal pour la vitesse, moins pour la stabilité de route, avec un gouvernail calé dans l'axe il devrait filer droit...
L'assemblage par bandes de tissu de verre et résine époxy c'est plus costaud qu'on ne le croit, les Dinghies populaires anglais "Mirror" parraînés par le Daily Mirror (à l'époque , un canard travailliste d'où les voiles rouges comme la manchette de titre du journal) et par la BBC (l'émission Do It Yourself de Barry Bucknell, qui drainait des millions de téléspectateurs), bref LE Mirror qui permettait aux classes populaires de briller en régate...était assemblé comme çà .

On "cousait" les panneaux de contreplaqué avec du fil de cuivre torsadé , on imprégnait le bois avec de la résine (polyester ou époxy),éventuellement on renforçait avec un joint congé en résine époxy chargée à la silice, puis  on mettait des bandes de verre à la place des baguettes d'angle (serres de bouchain et serre de bauquière en jargon maritime) , ...et avec quelques bancs et pièces d'ossature, on avait un bateau à voile charmant (genre gros optimist) qu'on pouvait mettre sur le toit de sa mini-Austin...

J'ai même connu une Yôle 0K , un dériveur solitaire de 4M20 de long, assez performant, prévu pour l'accès au Finn Olympique ,avec 9M2 de voilure (prédécesseur du Laser), qui avait été construite comme çà en Angleterre...elle était très légère et rigide, une terreur de régate, avec une superbe voile de chez Greene et un mât bois élaboré à 6 collages, mais son proprio, un jeune gaillard de 90 kilos de muscles la menait à coups de rein dans les vagues du Cotentin et la fixation du pied de mât (collée avec des rubans de verre - résine) à pété et le pied de mât s'est arraché , avec des conséquences désastreuses...bref le stich and glue (cousu collé) çà marche très bien, surtout avec des résines et des tissus de qualité, mais fait pas pousser mémé dans les orties quand même.

Ici https://boatbuildercentral.com/support-tutorials/Tutorials/stitch-and-glue-101.pdf, un bateau assemblé en stich and glue (encore qu'apparemment il ait réussi à éviter la couture provisoire en fils de cuivre) , çà donne une prame très légère et fort jolie...mais il y a intérêt à bien tout imprégner à l'époxy, à aérer l'intérieur des caissons et surtout à ne jamais laisser traîner le bateau dehors à la pluie et à l'endroit trop longtemps ...et avec du vrai contreplaqué marine çà vaudrait mieux...et pour des bateaux de bassin c'est une très bonne option, vu qu'on ne les laisse pas dehors...

A défaut de Radio commande, la disposition permet (à travers un panneau à l'arrière, d'installer un "braine" ,cad un régulateur de barre genre pilote automatique, actionné par les écoutes...c'est un gadget "old school" mais qui fonctionne très bien, une fois réglé, et même comme la mêche est très en arrière, un "Vane gear" (girouette de pilotage) en version simplifiée, comme le font encore les anglais... des heures d'intéressante prise de tête pour dominer le truc...J'ai un bateau comme çà mais sans voiles ni gréement, mon prochain projet...

Bien d'accord avec vous Crammej,
Autant faire des "joints congé" avec des bandes de tissus de verre est un lien mécaniquement solide et participe à l'étanchéité, autant dans le cas du montage du lest censé travailler en cisaillement, les surprises sont à craindre dans le temps.
Votre solution inox sera à même de supporter les chocs que devra encaisser le lest tout au long de sa vie.
Il est aussi possible de réaliser un montage avec des tenons bois de diam 4. L'épaisseur mini de la quille devant être de 6. Dans ce cas là les trous du lest n'ont pas besoin d'être traversants.
La portance de la quille pourra être obtenue par ponçage vers une forme d'aile d'avion: rond devant épaisseur max au premier tiers, arrière terminé en sifflet avec une épaisseur mini de 2 millimètres. Ces quilles fines, de faible surface frontale et de faible surface mouillée sont des apports déterminants pour limiter les freins à l'avancement de Clipper. La puissance est fourni par le couple tirant d'eau X poids du lest. Avec un petit plus aux faibles angles de gîte apporté par le bouchain.

Merci pour vos commentaires, et mes excuses pour les confusions techniques.
Pour la coque j'ai prévu un mastic polyester "yacht are" puis après ponçage une protection avec un gel coat avant la peinture, qu'en pensez vous ?

Ben, il faut voir...normalement l'époxy prend bien sur le polyester mais le polyester prend moins bien sur l'epoxy, l'epoxy est plus contraignant au points de vue séchage, mais , dilué avec un poil d'acétone il imprègne mieux le bois...
La résine polyester, même diluée avec uncocktail de solvants (acétone et styrène monomère) est moins bonne pour imprégner le bois

Les frères Gougeon , qui avaient inventé le procédé West System (et ont construit des bateaux remarquables, comme les petits trimarans de Mike Birch) utilisaient uniquement de l'époxy (imprégnation du bois, mastiquage et collage) et pour l'aspect extérieur , des peintures polyuréthane bi-composants qui tenaient sur l'époxy...en collant la maquette à l'araldite , puis en imprégnant l'intérieur avec de la résine époxy fluide et en mastiquant avec de la résine époxy chargée de poussière de bois (résidu de ponçage) on peut tout faire sans se ruiner avec des produis vendus en Bricolage, et pour peindre , pas besoin de se payer le luxe d'une peinture bi-composant de yachts (si on en a c'est mieux, mais le pot de 300 grammes avec son durcisseur frise les 75€), une laque monocomposante glycéro ou uréthane ira très bien sur une coque en bois époxy bien résinée...il faut juste avoir la patience car même en version "rapide" l'époxy prend moins vite et à température plus haute que le polyester catalysé.

Vu les vidéos du "clipper" sur You tube et autres, il navigue bien , mais la quille n'"accroche" pas dans l'eau immédiatement, il vaut mieux ne pas chercher à border tout de suite , ni à faire du près serré, une fois lancé , avec un profil NACA / Aile d'avion sagement conseillé par ALBAS, çà accroche mieux hydrodynamiquement au lieu de déraper et de "craber"...

 S'il y a un treuil d'écoute (mais est ce possible?) on peut border graduellement et loffer sans partir en crabe.
La surface des voiles paraît assez faible (gréement très ramassé) même remarque que pour tous les bateaux de bassin anglais, optimisés pour des brises un peu plus soutenues que les risées folles du Luco

En mode voile libre, il y a un vieux truc de bassiniste: Comparativement à un réglage optimum des deux voiles (des équipiers de régate obsédés par les pennons et indicateurs et les réglages d'écoute au petit poil) on triche un poil en fermant (bordant) un peu trop le foc et en ouvrant (choquant) un peu trop la Gd Voile...du coup quand le bateau part au lof (et que la partie immergée de la coque se déforme en banane en amplifiant le phénomène) le foc ramène plus vite le bateau à la raison (abattre) et il ne fait pas trop de virements de bord intempestifs... Cà ferait hurler un régatier (y compris un régatier modéliste RC) mais avec un joujou de voile libre en bassin on sacrifie un peu de vitesse pour un bon gros peu de stabilité de route...

Bonsoir à vous hardis navigateurs

Le gel coat n'est pas en principe prévu pour servir de sous-couche à la peinture, c'est au contraire une couche de finition pour protéger le complexe fibre de verre/polyester qui résiste mal aux intempéries s'il n'est pas protégé.
Le masticage avec du polyester chargé spécial marine est une bonne idée. J'aurais tendance à passer dessus une sous-couche pour peinture pour favoriser l'accrochage et repérer les derniers défauts, puis 2 à 3 couches d'acrylique en bombe. Pour faire dans le luxe, on peut terminer par quelques couches de vernis acrylique en bombe également.
Les peintures acryliques en bombe se trouvent facilement dans toutes les GSB (de marque Julien, par exemple), mais sont assez chères, de l'ordre de 15€ la bombe. J'ai découvert assez récemment les peintures Montana, à 4€ la bombe, avec une gamme de couleurs fantastique. Elles fonctionnent bien (voir par exemple mon Borda dégradé violet), et il livrent en quelques jours. On les trouve facilement en ligne en googlant "peinture montana", mais une bonne partie de la gamme est disponible également chez Cultura.
Les gens qui font du off-shore RC fabriquent des coques en bois ou en kevlar/epoxy, qu'ils font généralement peindre par un carrossier avec de l'epoxy bi-composant. C'est ce qui donne le meilleur résultat, avec une finition type automobile. Reste à trouver un carrossier qui accepte de peindre une coque à un prix raisonnable.

En fait, le gel coat ce n'est ni plus ni moins qu'une résine polyester pigmentée.
Dans la construction navale sur moule femelle on le passe au pistolet (avec un compresseur des plus costauds et une cuve de plus de 100L) AVANT de stratifier le composite verre/résine polyester qui est ébullé et tassé avec un rouleau spécial.

Le gelcoat polyester de moulage est plus ou moins à l'abri de l'air et son fini brillant est tributaire du polissage préalable du moule, il ne se "tend" pas comme une laque.

Il existe du gelcoat polyester "de réparation" (vendu chez les shipchandlers et parfois les brico-centers) mais celui là est additivé avec du styrène monomère paraffiné pour durcir à l'abri de l'air....son fini est semi brillant mais en général on repasse sur la réparation à la cale à poncer avec des papiers à l'eau de plus en plus fins puis on lustre au disque polisseur si on veut que çà brille. Pas adapté aux maquettes AMHA...sauf si c'est une coque moulée en résine polyester qui a pris un "poc"

De toutes façons c'est extrêmement difficile de passer un gelcoat au pistolet sur une coque et d'avoir un fini lisse/brillant tendu ....il faut le diluer avant avec un savant mélange d'acétone et de styrène paraffiné pour le rendre "pistolable" et on a souvent un effet peau d'orange , qui demande des heures de ponçage et polissage.

Perso, j'aurais tendance à ne pas faire de demi-mesure : Système tout polyester ou tout epoxy,  pas un mix des deux car çà ne s'accroche pas toujours très bien ensemble...et sur le bois l'époxy me paraît préférable.

J'ai vu des tentatives de "plastifier" des coques de Vaurien en bois après décapage avec du polyester/tissu de verre  qui n'étaient pas fameuses (peut-être les produits de l'époque, peut être des résidus de peinture à l'huile imprégnés dans le bois).

En tous cas , si on veut un bateau durable on a tout intérêt à surprotéger l'intérieur de la coque / des caissons avec de la résine diluée et éventuellement une peinture compatible  avant de "fermer la boîte"...une fois fermé c'est (quasi) impossible d'y aller (vrai en maquette comme en vraie grandeur).

Les laques uréthane à passer au pinceau ou au  mini rouleau à poil ras peuvent donner un beau fini brillant/tendu sans recourir à un pistolet...il faut un ponçage très fin (papier à l'eau) du bois imprégné de résine, et un dégraissage avec un chiffon imprégné d'acétone...et faire éventuellement plusieurs couches en dépolissant la précédente pour l'accroche si la 1° couche n'est pas parfaite

La légendaire "plasticoque" en monocomposant n'existe plus (Oléronlac a bu le bouillon)  mais il y a des équivalents...les bicomposants sont excellentes, très dures et très brillantes, fini "tendu" , prennent sur polyester , bois ou époxy  mais une maquette ne justifie pas un pot à 75€, voir pire chez International avec leur bi-composant pompeusement baptisée "Perfection 709"

Bonjour je reprends la construction après une pause pour d'autres travaux.
J'ai passé le mastic et poncé, poncé... C'est pas du tout parfait, mais ça me gave, alors ça ira comme ça
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Et une 1ère couche d'après.

Bonjour à tous,

Voici celui que réalise avec mon fiston.
Bonne journée. 

Superbe, une vraie allure de champion !

Bonsoir ,
Bravo. Hâte de les voir sur l'eau.

Magnifique ce bleu lui ça bien.
Avez vous prévu de le piloter en RC ?

Bonsoir,

Pas de RC, voile libre pour ce petit canot.

Ça y est peinture finie, après bien des déboires, après le mastic une couche d'après et peinture rouge en bombe (restant de bombe glycero) 2ème couche en bombe acrylique et là le drame malgré un ponçage fin la peinture adhère mal et "caille" il m'a fallu faire poncages/peinture 3fois..


De loin ça va, il ne faut pas y regarder à la loupe..

Maintenant, construction de la cabine

Et collage sur le pont

Le collage

Bonjour Cramnaej (ce serait plus naturel pour nous d'écrire Jean-Marc), bonjour à toutes et à tous,
Malgré toutes les précautions prises avant en utilisant un apprêt vous avez rencontré des déboires. Probablement une incompatibilité entre la peinture glycéro et l'acrylique. 
Ce Clipper a vraiment fière allure.

Bjr à vous hardis navigateurs

La chimie est inflexible : la glycéro est incompatible avec l'acrylique.
Il est possible, quoique risqué, de mettre une couche d'acrylique sur de la glycéro, mais l'inverse est impossible, la peinture frise et n'adhère pas. La seule solution est de poncer à blanc et de tout recommencer avec un système homogène. Soit tout glycéro, soit tout acrylique.
Bon courage...