Opale - 1892

Nous disions qu'il s'agissait d'une canonnière ? (*)
Le titre vous donnera d'autres informations.
L'année ? Une époque qui a tout pour me plaire
Mes navires et sous-marins en témoigneront.

Nous embarquerons vers d'autres cieux désormais
Loin de la France nous partirons en Afrique
Dans un royaume qui s'appelait Dahomey
Pays d'aventures et de combats épiques.

Plus de monstre, ce sera un petit bateau,
Plus de mer salée mais l'eau douce d'un cours d'eau,
Sur l'Ouémé, notre canonnière fluviale

Poussée par son arrière d'une seule roue
Avec un moteur à vapeur que voulez vous,
Son nom fut un joyaux. On l'appelait Opale.

(*) cf. https://voiliercanotancien.forumactif.org/t945p225-le-cuirasse-le-formidable-1885#11511

Voici donc ce projet
mais aussi ce défi
pour ne pas dire ce pari
Que de dire en sonnets

Seront-ils français
ou d'un style plus libre
celui des bords du Tibre
qui n'est pas moins parfait

En occupant votre esprit
quand les doigts sont meurtris
par un travail trop dur

vous aurez un loisir
cela me semble sûr
qui vous fera bien dire.

Et si on commençait par planter le décor
Sur un pays et un navire hors de mémoire ?
Le Bénin s'appelait Dahomey alors
La bas les explorateurs se couvraient de gloire.

(On vient de parler de ce pays récemment
Nous venons de lui rendre nos trésors de guerre
Un choix controversé de notre président
Donnant un bien dont il n'était propriétaire).

Mais peu importe, oublions toute politique,
Et laissons de part et autre les morts en paix
Amusons-nous aujourd'hui avec tous nos jouets,

Je vous dirai demain, espérons sans polémique,
Dans quel contexte alors mon petit bateau
Défendit sans faiblir les couleurs du drapeau.


Idoles du Dahomey (trésors de guerre français)

Afin de ne froisser personne je propose
- Sur un sujet qui attise la passion –
De présenter sous deux angles les choses
Ainsi vous choisirez votre version.

Le Dahomey ancien royaume d’Afrique
Fut par la France au 19ème colonisé
Son roi Behanzin grand résistant héroïque
Lutta pour son peuple, leur droit et sa liberté.

En mars 92, frappé par la famine
Il attaqua des villages y étant contraint
Blessant à l’occasion quelques Français voisins

Qui lui déclarent la guerre et ainsi le ruine
La France si forte avec sa puissante armée
Le vaincra sans peine mais sans gloire ni pitié


Behanzin le roi du Dahomey en 1895

Royaume guerrier fondé sur l'esclavagisme
Raziant ses voisins pour des esclaves obtenir
Royaume barbare tuant avec plaisir
Une partie de ses esclaves avec sadisme.

Pour accompagner au ciel ses rois décédés.
Voici le Dahomey au siècle dix-neuvième.
Qui signa avec la France sans problème
Un traité de paix permettant de commercer.

Le roi du Dahomey ne tint pas sa parole
Jaloux de nos relations avec ses voisins
Attaqua nos commerçants du soir au matin.

La France défendit ses commerces, ses écoles,
Envoya sa force : ses bateaux, ses soldats
Jusqu'à gagner la guerre en appliquant le Droit.


Supplices au Dahomey

Me direz-vous qu'en fut-il de notre bateau
Cet "Opale", durant la tragique campagne ?
La France, le commanda en Grande Bretagne,
Talonnée par l'urgence, parfois il le faut.

Dans la première partie de son existence
Ce fut la gloire et un parcours guerrier
Naviguant entre les berges de l'Ouémé,
Appuyant nos troupes engagées, avec constance.

Après la guerre, il fut désarmé vraiment,
Ceci, disons, jusqu'aux années mille neuf cent,
Et affecté à des travaux hydrologiques.

Après avoir perdu sa trace, j'ai écris
Pourtant aux historiens d'Abomey-Calavi (*)
Mais pas de réponse de nos amis d'Afrique.




(*) Lettre adressée à l'université d'Abomey-Calavi :

"J’ai le projet de construire la maquette de la canonnière fluviale « Opale » qui a bombardé Abomey-Calavi le 9 Août 1892. Ce navire fut désarmé le 21 décembre 1895 et remis au service civil local en 1896.
Avez vous connaissance de l’histoire de l’Opale après cette date ? Comment, où et quand fut-il détruit ?"

Pas de réponse... ils sont sans doute rancuniers !!

Bonjour à tous et à chacun

L’Opale chez l’écossais Yarrow fut construite
Entreprise spécialisée dans ces bateaux
Car il nous fallait notre navire au plus vite
Et tant pis, cette fois, pour mon cocorico.

Sa coque en métal entièrement démontable
En sept parties étanches à assembler dans l’eau
Avec 30 mètres de long taille raisonnable
Mais par contre ce navire il n’est pas bien haut.

45 cm de tirant d’eau en charge
Avec un pont d’environ 5 m de large
Où repose une lourde chaudière à vapeur

J’aurai un problème d’équilibre il me semble
Et milles autres difficultés parfois j’en tremble
Mais obstacles à franchir font parties du bonheur.

Quelle est donc cette question d'équilibre ?
l'Opale montre des hanches généreuses
point de nécessité de la lester de gueuses
vous pouvez je le crois garder votre esprit libre

Elle portait même très haut sur la dunette
avec trois mitrailleuses son armement de guerre, 
qui lui permettait de se monter bien fière
pour qui de loin l'apercevait dans sa lunette

Et si votre crainte portait sur son assiette
avec sa roue arrière tournée par des biellettes
compensée à l'avant par sa machinerie

Sa chaudière à vapeur, sa haute cheminée
et tous ces accessoires qui créent bien des soucis :
celui qui l'a créée, bien sûr, a tout équilibré

Bonjour Didier, TAF et tous,

Ma seule référence en matière de bateau à vapeur avec roue à aube, c'est Lucky Luke



mais c'était sur le Mississipi.

Tire-au-flan a écrit:Quelle est donc cette question d'équilibre ?
l'Opale montre des hanches généreuses
point de nécessité de la lester de gueuses
vous pouvez je le crois garder votre esprit libre

Elle portait même très haut sur la dunette
avec trois mitrailleuses son armement de guerre, 
qui lui permettait de se monter bien fière
pour qui de loin l'apercevait dans sa lunette

Et si votre crainte portait sur son assiette
avec sa roue arrière tournée par des biellettes
compensée à l'avant par sa machinerie

Sa chaudière à vapeur, sa haute cheminée
et tous ces accessoires qui créent bien des soucis :
celui qui l'a créée, bien sûr, a tout équilibré

Combien je suis fort confus mon cher Tire au Flan
De vous forcer à versifier votre réplique
Et vous autres amis lecteurs si patiemment
Lire mes histoires d’une vieille Afrique.

Voici l’excuse, voyons pour lors ma réponse.
Je me prépare au pire, c’est bien plus prudent,
D’habitude ce très lourd moteur on l’enfonce
Au fond de la coque relié fermement

Je le sortirai dehors, c’est une première
Et pour tous ses canons les mettrais-je un jour ?
Outre le fait d’alourdir l’Opale à leur tour

Je m’interroge sur ces anciennes guerres
Sans arme imagine mon bateau apaisé
Pour la science naviguant sur l’Ouémé.

BdeB a écrit:Bonjour Didier, TAF et tous,

Ma seule référence en matière de bateau à vapeur avec roue à aube, c'est Lucky Luke



mais c'était sur le Mississipi.

Bonsoir Michel

Nous avons quelques part les même références
Les mêmes lectures des années de l’enfance
Moi aussi j’ai aimé ces bandes dessinées
(Et parfois à l’excès en les lisant caché !)

Ces très hauts navires américains de rivières
Pacifiques quoique certains firent la guerre
(Je pense ici à la Guerre de Sécession)
Font parties eux aussi de mes inspirations

Je ne résiste pas au plaisir de montrer
Un de ces merveilleux « stern wheel river steam boat »
Sur cette vidéo en train de naviguer

La mécanique des roues regardez la bien
Ca tourne en avant et en arrière sans faute
C’est que j’en serai jaloux moi cré nom d’un chien !

Bonjour à tous et à chacun

Ah ! Cet ensemble bielle-manivelle-à-gaz !
Que mettre en place comme bonne solution ?
Pour sûr, aujourd’hui, c’est une interrogation,
Qui - trop souvent -  me trotte en tête et me lasse

En installant une belle mais fausse bielle
Certains contournent toutes les difficultés
Puisque, les malins, la propulsion réelle
Avec un moteur électrique est assurée

Mais pour ma part je veux conserver ma chaudière
Et sa chouette propulsion à vapeur
Un défis, avec pour demain joie ou malheur.

Mais cette question ne sera pas la dernière
A chaque jour suffit sa peine, on verra bien.
On en reparlera sans faute, c’est certain

Cela me fait penser aux trains : même principe de bielle.

Reste à récupérer un ensemble d'une épave de locomotive, mais est ce que l'échelle II suffira ?

Disons-le maintenant pour cette mécanique
J’ai plusieurs scenarii à ma disposition.
La première est de reproduire l’identique
En mettant à l’extérieur mes deux pistons.

(Ce qui fera modifier toutes mes conduites.)
La deuxième est celle de la dernière vidéo
Mais mon moteur à vapeur entraînant ensuite
Un engrenage entre les roues (quel mécano !)

La troisième idée est des deux un mélange
Deux pistons factices posés à l’extérieur
Deux fonctionnels entre les roues à l’intérieur.

A l’intérieur ? Une solution bien étrange ?
Que nenni : elle colle à la réalité
Comme ce plan vous le montre en vérité.


Plan disponible sur le site des anciens chantiers navals de Nantes


La première solution a ma préférence
Et j’aimerai en voir la faisabilité,
Pour un spécialiste ce serait jeu d’enfance
Alors que moi-même ne sais que versifier.

Ce qui me pose problème c’est deux conduites
Car les remplacer par deux autres il faudrait
Les couper puis souder proprement et sans fuite
Croyez le : tout ceci je ne l’ai jamais fait.

Régis lorsque tu passeras à la maison
Il te faudra me présenter ton opinion
Me conseiller, me rassurer sur la technique

Voir peut-être ce que je devrai acheter
Et puis bien sûr ce que je devrai transformer.
Mais ceci est à faire en son temps sans panique.

L'Opale est un bien fier steamer
Pour assurer sa propulsion
ce n'est pas une paire d'avirons
qui lui suffisait donc naguère

des grandes roues elle avait une paire
qui battaient l'Ouémé à sa poupe
agitant les limons en une soupe
épaisse et si pleine de terres

Et, puisque pour les faire tourner
dans l'axe ne sont représentés
qu'une paire de cylindres et bielles 

Ne faut-il pas vous en accommoder
de cette simplicité, vous feriez votre miel
en imitant sans faille cette solution aisée

Bonjour T-A-F, bonjour à tous et à chacun

Taf, vous avez raison, pour cette solution.
Comme vous moi-même la trouve séduisante.
Le faire ainsi ne serait être trahison.
Nous, modélistes, prenons toujours la tangente,

Afin de reproduire au mieux la vérité
Un moteur à essence sera électrique
Un marin n'était avant qu'un soldat pompier
N'avons nous pas mille exemples de cette pratique ?

Mais c'est décidé pour mon bateau de rivière
Ce sera la vapeur, mon choix est arrêté.
Non pas d'un soucis maniaque de vérité

Mais par nostalgie, un retour en arrière.
Oui, souvenez-vous, un de mes premiers bateaux
Poussé par la vapeur se promenait sur l'eau.

cf. https://voiliercanotancien.forumactif.org/t682-le-voyage-de-la-pontivyenne?highlight=pontivyenne

Bonjour à tous et à chacun

Nous voici pour lors avec la nécessité
Comme chaque année en période des vacances
De bien nous occuper de notre descendance
Ces petits-enfants, il nous faut en profiter

A cette occupation, juste contre-partie
Nos projets restent dans l’atelier en instance
Mais après tout ceci est sans trop d’importance
Puisqu’on les reprendra quand ils seront partis

Mais on peut ruser avec notre passion
Maintenir le lien par la documentation
Je viens ainsi de recevoir un vieil ouvrage

Acheté depuis peu : L’Univers Illustré
Parlant de l’Opale au combat de Tahoué
Sans bouger de chez soi voici comm’ on voyage !

Pourquoi donc avoir choisis l’Opale Didier ?
Je parle de raison à forte résonance
Qui vous fera poursuivre et sur plusieurs années
Le projet le décrivant telle une romance ?

Je vois ici plusieurs raisons : une très douce
Pour dire mes origines voici la roue.
Sur un moulin breton entre bruyère et mousse
C’est un souvenir d’enfance que voulez vous.

Une autre maintenant est plus inquiétante
Au réchauffement du climat elle est liée
La chaleur qui a l’Afrique me fait penser

Me contraint à cette maquette navigante
Oh angoisse qui chaque jour ampli mon cœur
Puisse l’Opale en apaiser toute l’horreur.

Didier44 a écrit:Disons-le maintenant pour cette mécanique
J’ai plusieurs scenarii à ma disposition.
La première est de reproduire l’identique
En mettant à l’extérieur mes deux pistons.

(Ce qui fera modifier toutes mes conduites.)
La deuxième est celle de la dernière vidéo
Mais mon moteur à vapeur entraînant ensuite
Un engrenage entre les roues (quel mécano !)

La troisième idée est des deux un mélange
Deux pistons factices posés à l’extérieur
Deux fonctionnels entre les roues à l’intérieur.

A l’intérieur ? Une solution bien étrange ?
Que nenni : elle colle à la réalité
Comme ce plan vous le montre en vérité.

Bonjour à tous et à chacun


J’adopte le troisième plan de ma liste
Plus facile pour un paresseux comme moi
Ne rien modifier au moteur tel qu’il existe
Utiliser sa roue dentée en son état.

La raccordant à la roue à aubes lointaine
Ménagée en son milieu de sa roue dentée
Avec, en étudiant la longueur, une chaîne
Accessoire chez Technimodel acheté.

Et cette solution en plus est réaliste
Car elle respecte pour partie la réalité
La roue unique étant décrite en deux moitiés (*)

Je laisserai bien sûr les deux arbres factices
Tels que nous les montre bien des photographies
Achetant la chaîne en m’évitant des ennuis




(*) « La disposition de la roue est remarquable. Elle est placée à l'arrière du bateau et formée de deux parties distinctes dont chacune est actionnée par un arbre moteur. » in « Le Pays : journal des volontés de la France » (1892)

Bonjour à tous et à chacun

Les vacances scolaires sont bien terminées
Je vais donc pouvoir retrouver mes habitudes
(Autrement dit le chemin de mon atelier)
Le  « train train » je vous dit, une vie pas trop rude ;

Mais mon projet Opale est bien loin aujourd’hui
Et je m’interroge : par quel bout le reprendre ?
(Car j’ai presque tout oublié, c’est ça l’ennui !)
Même si rien ne presse et que tout peut attendre.

Avancer très vite ou trop peu, est-ce une crainte ?
Que mon Opale soit un bonbon à sucer
Plutôt que finir en une seule bouchée.

Pas de délais ni de date, pas de contrainte,
Que le plaisir sur ce forum de vous parler
De ce projet qui est bien parti pour durer.

Bonjour chers amis "forumistes"

La première chose à faire c’est bien le plan
Je n’ai rien trouvé chez l’entreprise écossaise
C’est donc avec des photos que je l’entreprends
Et il en existe plein, je suis à mon aise.

La forme générale n’est pas compliquée
Elle est dirai-je même vraiment plutôt simple
En tout cas rien à voir avec mon cuirassé
Mais pour la profondeur de coque restons humble.

Je ne sais pas avec mon plan me prononcer
Il me faudra faire des essais, plusieurs coques,
Qui sait en métal, en bois, peut être en papier ?

Oui je me prépare à des années de labeur
Est-ce perdre son temps ? Disons-le je m’en moque
Pratiquer son loisir n’est-ce pas le bonheur ?



Plan à l'échelle 1/1

Est ce qu'une maquette en carton et à l'échelle du projet ne te permettrait pas de mieux visualiser le futur bateau ? et aussi de bien voir les "points" présentant une éventuelle difficulté technique ?

Bonjour Michel, bonjour amis du forum, bonjour lecteurs de passage et toute ma compassion à ceux que ma poésie exaspère !!! 


La maquette en carton est une bonne idée
Et cette excellente idée j’en prends bonne note
Cela me permettra de valider les cotes
Et sur mon navire fluvial bien progresser.

Mais puisque vieil informaticien retraité
Jadis responsable de projets informatiques
Je dois suivre une procédure et la respecter
(C’est chez moi comme un réflexe, une vraie musique)

Je ne brûlerai pas aujourd’hui les étapes.
Il y aura des quantifs, des coûts et des plans
En des étapes à respecter (normalement)

Je sais je devrai dire aujourd’hui : « Je m’en tape »
Du diagramme de Gantt, MS Project, des bilans
Mais comment changer ceci à 65 ans ?

Didier44 a écrit:Bonjour chers amis "forumistes"

La première chose à faire c’est bien le plan

La deuxième étape n’est pas obligatoire
Je ne vais pas ici vous raconter d’histoire
Cette nouvelle étape c’est pour mon plaisir
Je vais bientôt en 3D le plan reproduir(e)

Ayant beaucoup oublié de mon logiciel
Je dois m’y replonger, Oh Dieu que c’est cruel
Pas facile de me remettre dans cet outil :
FreeCAD, mais pourtant hier il m’a bien servi.

Souvenez vous : ce fut pour mon cher Formidable
Je réalisai alors ses trois grands canons
Jusqu’à les reproduire en trois dimensions.

Je crois bien que c’est une règle vénérable
Lorsqu’on abandonne quelque temps un outil
On passe du temps à lui redonner la vie


Je pourrai peut-être changer de logiciel
Mais c’est être maso, c’est être bien cruel
Car pourquoi encore apprendre un nouvel outil ?
Garde donc FreeCad il t’a déjà bien servi.

J'avais songé à Blender pour deux arguments :
(Je l'avais utilisé il y a quinze ans
A faire la cabine de ma Pontivyenne
Mes débuts en modélisme, une ère lointaine)

Un : réapprendre, on progresse comme jamais ;
Deux : sans doute une nostalgie à satisfaire.
Avec tout cela plein de choses pour me plaire.

Et bien je dois dire qu’après quelques essais
Ayant tout oublié de ma vieille expérience
J’abandonne Blender avec mes espérances




La cabine de ma Pontivyenne (voir le résultat plus loin)



Essais sur le pont de l'Opale avec Blender